Dans une déambulation lyrique à travers les paysages de son Maroc natal, Anass Ouaziz transpose en couleurs son héritage Amazigh et les attaches de son peuple avec les collines avoisinantes.
Une beauté silencieuse émane des montagnes, des étendues de sable dans le désert et des théières fumantes. Natif de la petite ville de Beni Mellal, au pied du mont Tassemit, Anass Ouaziz s’imprègne de ses racines Amazigh pour conter « des histoires ordinaires de la vie marocaine, de solitude et de liens étriqués entre la nature et la culture » détaille-t-il. Après la pandémie de covid-19, il se consacre à sa pratique photographique à temps plein, à la recherche d’une exploration profonde du monde qui l’entoure. Sur sa pellicule argentique s’impriment des scènes de rue, des idées conceptuelles, des sujets documentaires qui témoignent d’une quête d’une splendeur banale. Entre brûlures du soleil, baignades graphiques, crépuscules rosés et effluves de thé sucré, le photographe célèbre son héritage. « Les croyances culturelles et les traditions de mon peuple, ainsi que l’essence brute de la vie en montagne, influencent profondément mon travail. Mon objectif est de préserver ces histoires et de les partager avec le monde », confesse Anass Ouaziz. Depuis cinq ans, il se consacre à son projet An Atlas Ode, où il s’aventure dans l’intimité des siens, dans les cratères des chaînes montagneuses isolées et tisse un récit profondément ancré dans la résilience et dans les moments simples qui s’écoulent au rythme de la nature.