Cette semaine, Brigitte Patient visite le chantier de la Fondation Henri Cartier-Bresson. Direction ensuite Lille, où elle découvre un puissant travail d’archives sur le Black Panther Party, réalisé par le photographe Stephen Shames.
Le 6 novembre 2018 ouvrira la nouvelle Fondation Henri Cartier-Bresson au 79 rue des Archives. Toujours en chantier, cet espace marque un nouveau départ pour la fondation, créée par Martine Franck – la femme du photographe – en 2003. Brigitte Patient découvre les lieux aux côtés de François Hébel, directeur de l’établissement. Sur les murs blancs de l’entrée se tiendront des affiches « qui auront des légendes plus grosses que les photos », précise François. « Elles changeront autant que les expositions dans les salles principales », ajoute-t-il. Le premier événement de la Fondation ? L’exposition Martine Franck, dédiée aux photographies de la femme de Cartier-Bresson, décédée en 2012.
La Fondation abrite également trois salles de conservation. Deux d’entre elles, chauffées à 19°C, renferment des tirages et des correspondances et publications. Dans la troisième, affichant une température de 7°C, les négatifs sont précieusement conservés. Un aperçu étonnant de ce nouveau lieu culturel.
© Martine Franck / Magnum Photos
© Cabinet Novo
La photo, un outil de libération
Direction la Maison Folie Moulins de Lille, qui accueille l’exposition Power to the people. Consacré au travail de Stephen James, cet événement retrace les grands moments de ce parti dédié à l’émancipation du peuple noir américain, en plein cœur du mouvement des droits civiques, dans les années 1960. Stephen considère que la photo est un outil de libération. Et c’est entre autres pour cette raison qu’il noue une amitié avec les dirigeants des Black Panthers. Il les suit alors pendant sept ans, et immortalise rassemblements, manifestations, arrestations…
« Il a rassemblé la plus grosse archive liée aux Black Panthers », explique Audrey Hoareau, l’une des commissaires de l’exposition, aux côtés de François Cheval. « On y découvre leur dress code fascinant : coupe afro, cuir, ou encore bérets, en hommage à la résistance française ».
© Stephen Shames