Cette semaine, Brigitte Patient rencontre le photographe finlandais Pentti Sammallahti. Focus ensuite sur l’exposition I am a man, accueillie au Pavillon Populaire de Montpellier.
Pentti Sammallahti, photographe finlandais est actuellement exposé à la Maison de la Photo Robert Doisneau ainsi qu’à la Galerie Camera Obscura. Né en 1950, à Helsinki, l’artiste se fait rapidement connaître dans son pays d’origine, et reçoit, en 1975, le Prix national finlandais de la photo. En France, on connaît trop peu ses sublimes clichés monochromes. Des images de paysages, de ciels, de rues ou encore d’animaux aux dégradés de blancs fascinants.
« Je n’ai pas choisi les œuvres des expositions ni la façon dont elles sont montées », confie Pentti Sammallahti. « C’est toujours intéressant de voir comment les autres perçoivent mes créations et leurs différentes associations ». Le grand photographe laisse une certaine liberté aux exposants, préférant retourner à son travail favori : « être dans mon laboratoire et développer mes photographies », déclare-t-il. Une très belle découverte.
© Pentti Sammallahti
Le combat est toujours là
Direction ensuite à Montpellier, au Pavillon Populaire qui accueille l’exposition I am a man, photographies et luttes pour les droits civiques dans le sud des États-Unis, 1960-70. Un récit historique poignant qui retrace ce combat social. William Ferris, spécialiste de la culture sudiste américaine et commissaire de l’exposition se confie à Brigitte Patient. « Il est plus important que jamais que ces photos soient vues », déclare-t-il. « Ce sont des monuments au courage de ceux qui se sont opposés au racisme des blancs sudistes. Il faut se souvenir que le combat de cette période est toujours là ».
Composée de 250 images saisissantes, l’exposition illustre des rassemblements glaçants du Ku Klux Klan, mais aussi des marches, comme celle des pauvres, organisée par Martin Luther King en 1968. Un événement immortalisé par la photo d’un wagon arborant une bannière « I have a dream », phrase issue du célèbre discours de King.
© à g. Don Sturkey, à d. Bob Adelman
© Ernest Withers