Ayline Olukman, 37 ans, pratique la photographie et les arts plastiques. Lorsqu’elle était étudiante à l’International Center of Photography, New York, l’artiste française n’avait pas les moyens de voyager, elle a alors créé dans son atelier. « J’y photographiais des natures mortes et des modèles que je mêlais à mes peintures. Ils constituaient mon paysage intérieur. J’ai utilisé la photographie pour mettre des images sur mes sentiments, et me connaître davantage », confie-t-elle. Si l’espace de travail était source d’inspirations, il freinait son processus de création. Le voyage s’impose alors. Entre l’atelier et les déserts américains, elle explore le passé et le présent. « La photographie, c’est la liberté : je bouge et je crée un temps à part, presque en suspension. J’explore les grands espaces. Le travail d’atelier est une phase où j’instaure une routine journalière permettant la mise en place d’une forme d’instinct. Je colle, je peins l’image dans le but d’augmenter la réalité que j’ai capturé en amont.» About the mirror reflète la dualité du travail de l’artiste, qui oscille la entre réalité et le rêve. « J’aime être à la limite des choses. Rester dans le mystère et l’ambiguïté. J’aime qu’une image soit à la fois figée et totalement transformable. » Natures mortes, corps et paysages se mélangent dans une série organique et sensuelle.
© Ayline Olukman