« J’ai toujours préféré les lieux où des choses, des erreurs, des surprises peuvent arriver n’importe quand : les villes, les périphéries, les quartiers sont mes espaces favoris », confie Basile Bertrand, 24 ans. Étudiant aux Arts Décoratifs, le photographe est fasciné par l’urbain, et sa population. En France, comme en Arménie ou en Argentine, il flâne, se perd dans les ruelles, apprivoise le territoire et en extrait des portraits qui charment par leur naturel. Au cœur de ses clichés ? Les métropoles, mais aussi les marges, plus populaires. « J’ai grandi en banlieue jusqu’à mes 18 ans, ces espaces sont, je pense, importants à documenter. On observe, depuis quelques années, une prise de conscience de la part du public. La banlieue est maintenant devenue aussi créative et importante que Paris, de plus en plus d’artistes en parlent et s’en inspirent. Je pense que c’est une bonne chose », confie-t-il. Éclairées par la lumière brute d’un soleil estival, ses images croisent les tours de béton aux corps de ses habitants, et révèlent les trésors dissimulés au coin des rues.
© Basile Bertrand