La Biennale de l’Image Tangible s’installe sur Paris pour une troisième édition. Du 1er novembre au 16 décembre 2023, plusieurs expositions prennent place tout en cherchant à s’émanciper d’un usage classique du médium photographique.
Connue pour toujours être à la recherche de nouveaux supports, de techniques hybrides ou d’un nouveau rapport à la réalité, la Biennale de l’Images Tangible est de retour ! Une troisième édition qui ne déroge pas aux deux précédentes en voulant aller toujours plus loin dans l’utilisation du médium photographique. C’est du 1e novembre jusqu’au 16 décembre que se tiendra l’évènement dans divers quartiers de Paris, dont le Marais.
Une exposition principale, pensée par les organisateurices de la Biennale de l’Image Tangible, réunit 16 artistes au 24 BEAUBOURG. Erwin Würm, Amir Chasson, Cyriak, Frédérique Daubal, Sandrine de Pas ou encore Roman Singer – et l’ensemble des artistes – ont travaillé autour des thèmes du cynisme, de l’humour et de la désinvolture. Hétérotia propose des œuvres détournées, déconstruites, reconstruites ou falsifiées qui portent des idées photographiques innovantes, et abordent les notions de genres, d’identité, de sexualité, de consommation et d’un point de vue plus large : de notre place dans le monde.
Les témoignages des artistes se font soit loufoques, soit sous forme de reportage comme le travail de Tadao Cern. Alors que Rachel Joode, Anne de Vries, ou encore Letha Wilson s’amusent à déconstruire notre perception de l’espace tant physique que mental. De leur côté, Manon Pretto, Oli Serenson, Marie Serruya usent de la technologie pour créer des univers où l’artificialité de leur pièce déforme la réalité. Tandis que le Lingfey Guan part dans une exploration cynique saupoudrée d’une touche kitch du fétichisme et de l‘érotisme asiatique. Un projet qui côtoie celui de Philippe Katerine. Connu pour sa musique et ses performances filmographiques, l’artiste expose une partie de sa dernière série Le Mignonisme. Des travaux qui interpellent et qui incitent à voir le côté léger des choses.
Tout autour de la Biennale
La Biennale de l’Image Tangible organise, courant novembre, neuf expositions satellites dans les lieux et galeries partenaires de l’évènement situé·es dans l’Est et le Centre parisien. Ce sont quarante artistes sélectionné·es par un jury de professionnel·les du monde de l’art, de l’image et de la photo qui présentent leur travail à la suite d’un appel à projets (février-mai 2023). Des expositions qui peuvent se retrouver à la Galerie Plateforme, la Galerie Charlot, la Galerie Olivier Waltman, la Galerie DATA, la Galerie Nocte, Julio artist-run space, Floréal Belleville, l’AHAH ou encore la Galerie Plateforme.
En parallèle de ces actualités, un projet d’artiste investit l’espace public dans le cadre de Projet In Situ. Pour cette édition, la Mairie du 20ème et la Mairie de Paris, en partenariat avec Clear Chanel, laissent place libre à une œuvre liée au détournement de l’image photographique, une installation qui s’installe, à l’instar des expositions satellites, dans l’Est et le Centre parisien permettant à chacun·e d’en profiter au quotidien.