Philippe Mougin, 50 ans, dédie sa série Héritage affectif a son petit garçon. Il renouvelle ainsi le concept d’album de famille et constitue le socle d’un précieux héritage.
Depuis 2012, Philippe Mougin, entreprend un périlleux exercice : fabriquer un héritage affectif à son fils. Une volonté devenue série. « Je rassemble dans ce projet au long court des images glanées ici, et là. Au fil des jours, du temps qui passe, et des voyages, j’entreprends de photographier les personnes qui me sont chères : mon épouse et mon fils. Je constitue ainsi une boîte à images, destinée à notre garçon. À l’ère du numérique, il me semble que la photographie de famille demeure une nécessité ». Promenade main dans la main, introspection furtive ou paysages silencieux… Les instants que le photographe juge essentiels composent ce précieux album.
La vie file, et les souvenirs défilent. Alors, tel un enfant curieux, Philippe Mougin laisse son empreinte et documente le « monde mystérieux » qui l’entoure. « Je capture ces instants pour qu’ils ne disparaissent pas, j’arrache ces heureux moments au temps qui s’écoule », précise l’artiste diplômé de l’École de photographie de Genève. En parcourant les images d’Héritage affectif, on s’imagine presque trouver la formule pour arrêter le temps, et pour prolonger les expériences heureuses. La photo représentant ces deux moitiés de dos en témoigne. Et s’il suffisait de ne penser qu’au moment présent, et de chérir ses proches ? Car en construisant un héritage visuel à son enfant, Philippe Mougin exprime le plus beau des Je t’aime.
© Philippe Mougin