
Expositions, immersion dans une série, anecdotes, vidéos… Chaque mois, la rédaction de Fisheye revient sur les actualités photo qui l’ont particulièrement marquée. Des récits personnels aux visites de divers événements, c’est le moment de (re)partager nos coups de cœur de décembre 2025 !
Carla Rossi
« Mon travail s’inspire de la mode et de l’industrie de l’image où la photographie devient à la fois le moyen et la mesure de la valeur sociale », explique Carla Rossi. Au cœur de son ouvrage Bellissima, publié aux éditions Art Paper, se trouve une exploration des critères qui définissent les standards de beauté actuels. Son propos s’illustre à travers le personnage de Rebecca, ancienne candidate à un de ces concours qui s’articulent autour de l’apparence physique, qu’elle immortalise dans de nombreuses situations. Au fil des tirages, tantôt lisses et brillants, tantôt grenus et pixellisés, celui ou celle qui regarde découvre ainsi les coulisses de ce milieu si singulier.

Sarah van Rij
Jusqu’au 25 janvier 2026, le Studio de la Maison européenne de la photographie présente Atlas of Echoes de Sarah van Rij. Cette première exposition personnelle en France, qui s’accompagne d’un beau-livre du même nom, s’impose comme une rétrospective de son œuvre faite de scènes de rue, d’autoportraits, de collages et de natures mortes poétiques. À l’occasion de ces deux événements, nous avons rencontré l’artiste néerlandaise. Au cours de notre échange, elle nous a parlé de sa vision des métropoles ainsi que de son approche créative.

Grégoire Beraud
À travers Kípatsi, Grégoire Beraud s’intéresse aux membres de la communauté Matsigenka, qui évoluent dans l’Amazonie péruvienne. « Je voulais savoir plus en détail comment les gens vivent, quelle est leur relation avec la nature », explique-t-il. Sa série crée ainsi une alternance entre des paysages colorés au traitement plastique, parfois articulés en diptyques, et des portraits avec la forêt en arrière-plan. Une certaine douceur se dégage de l’ensemble qui propose, tout compte fait, un dialogue entre les êtres humains et la faune et la flore.

Julian Slagman
Pour concevoir son nouveau projet, Julian Slagman, dont nous vous avions déjà parlé sur les pages de Fisheye, a puisé dans ses archives personnelles. Intitulé A Failed Attempt to Photograph Reality, celui-ci conjugue 165 photographies en noir et blanc, prises à ses débuts, avec autant de poèmes pensés comme une correspondance intime. « J’ai toujours été intéressé par les textes fragmentés. Cela décrit quelque chose qui relève davantage du sentiment que d’un récit spécifique, peut-être », confie l’auteur. Chacune des pièces réalisées est destinée à la vente.

Chad Unger
Avec Fire Barked At Eternity, Chad Unger révèle un journal de bord composé d’images esthétiques aux teintes douces et éculées. Toutes ont été prises dans le nord de la Californie, au Maroc et en Irlande, aussi bien dans des villes que dans des régions naturelles. « C’était un moyen d’exprimer l’incertitude que je ressentais. Je passais des paysages aux environnements urbains parce que je passais d’une version de moi-même à une autre, à la recherche de mon identité, sans m’en rendre compte », confie le photographe. Sa série se lit ainsi comme une succession de tirages-états d’âme.