
Expositions, immersion dans une série, anecdotes, vidéos… Chaque mois, la rédaction de Fisheye revient sur les actualités photo qui l’ont particulièrement marquée. Des récits personnels aux visites de divers événements, c’est le moment de (re)partager nos coups de cœur d’octobre 2025 !
Flore Prébay
C’est avec délicatesse que Flore Prébay aborde un sujet personnel et sensible : la disparition progressive de sa mère, souffrant de la maladie de Charcot. Au cours d’un voyage en Islande, qu’elle devait initialement passer aux côtés de celle-ci, l’artiste perçoit le paysage comme « une métaphore du cerveau malade qui dégénère, une analogie du temps qui passe et qu’on ne peut pas contrôler ». De retour en France, elle imagine alors Deuil blanc. Faite de papiers artisanaux fabriqués par son oncle et de touches d’aquarelle, cette série plastique matérialise ainsi les sentiments qui la traversent. Jusqu’au 30 novembre 2025, ce projet est à découvrir à la Fisheye Gallery dans le cadre des Rencontres du 10e et de la biennale de l’Image tangible.

Vincent Catala
« On voit souvent le Brésil représenté dans le mouvement et l’ébullition. Pour avoir vécu dans le Brésil de l’intérieur, c’est au contraire un pays de très grand silence et de très grande solitude », nous confiait Vincent Catala. Ce mois-ci, le photographe publiait Île Brésil aux éditions Dunes. L’ouvrage rassemble une série d’images, allant du paysage au portrait, qu’il a capturées là-bas au cours de ces dix dernières années. Au fil des pages, il esquisse les contours de ce pays qu’il considère, comme le suggère le titre, comme un territoire insulaire.

InCadaqués 2025
Depuis près d’une décennie, chaque automne, le festival InCadaqués prend ses quartiers dans le village côtier de Cadaqués, en Espagne. Sa 9e édition s’est achevée le 26 octobre dernier et a mis en lumière les projets d’une multitude d’artistes à travers des lieux d’accrochages singuliers. Quotidien des Afghanes, mémoire d’un territoire, transmission des gestes, portraits abstraits, estrans catalans, expérimentations à base d’archives… La rédaction de Fisheye, qui s’est rendue sur place, vous présente six de ses coups de cœur.

Sara Silks
Adepte des expérimentations, Sara Silks compose avec la nature. « Je crée des images à l’aide de la photographie et de procédés alternatifs, en combinant mon amour pour les procédés analogiques et les pratiques numériques contemporaines », assure-t-elle. Setenta Books célèbre son approche en lui consacrant le 23e numéro de sa série dédiée aux talents émergents. Au cœur de ce fin volume vert, des fleurs, des branches, des toiles d’araignée ou encore la lune apparaissent dans des nuances d’or et de gris. Une poésie du sensible et de l’éphémère se déploie ainsi avec une grande douceur.

Gabrielle Ravet
« Être fan occupait près de 80 % de mes pensées et de mon quotidien, en ligne comme dans la vie réelle », se souvient Gabrielle Ravet, ancienne fan du groupe de rock alternatif My Chemical Romance. Après avoir étudié l’aspect sociologique du sujet dans le cadre de son parcours universitaire, la photographe a souhaité s’immiscer au cœur de ces communautés musicales. Munie de son boîtier, elle assiste à des concerts et part à la rencontre de celles et ceux qui les vivent intensément. Pour elle, documenter cet univers s’apparente « presque [à] un acte de mémoire ».