« Bien que je n’aie pas obtenu le résultat que je souhaitais, il n’était pas mauvais et j’étais plutôt optimiste à l’idée d’essayer encore et encore. »
Cette semaine, plongée dans l’œil d’Aleksandr Babarikin. Le photographe biélorusse, dont nous vous avions déjà parlé il y a maintenant deux ans, a fait du flou une caractéristique de son œuvre. Pour Fisheye, il revient sur l’une de ses dernières compositions, dont les contours vaporeux rappellent des toiles de Claude Monet.
« Cette image trouve son origine dans mon amour de l’impressionnisme français. Il y a plusieurs années, très influencé par les séries Danseuses de Degas et Femme à l’ombrelle de Claude Monet, j’ai décidé d’explorer la photographie picturale et d’y intégrer ce mouvement. Ma première tentative a consisté à avoir recours à une vitesse d’obturation lente et un verre enduit de vaseline. Bien que je n’aie pas obtenu le résultat que je souhaitais, il n’était pas mauvais et j’étais plutôt optimiste à l’idée d’essayer encore et encore.
Pendant ce temps, je réfléchissais à la manière de parvenir à cet effet de peinture. J’ai expérimenté différents types de liquides jusqu’à choisir de lubrifier la surface transparente avec de l’huile végétale, un produit extrêmement salissant, instable et difficile à utiliser. Armé de mon flacon et d’un paquet de serviettes, je me suis précipité dans la recherche de quelque chose d’inconnu, à partir duquel je pourrais créer une nouvelle forme véhiculant l’impressionnisme français. C’est ainsi qu’est né Unknown Summer. »
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