On connaissait déjà sa série DOGS associant des têtes de chiens et des nuages, devenue virale sur le web. Ou encore Le 7ème continent, natures mortes mettant en scène de manière délirante nos déchets. Robin Lopvet est de retour au Centre d’art et de photographie de Lectoure qui lui consacre une exposition monographique intitulée Entre deux mondes. Du 17 février au 5 mai 2024, il présente sept séries qui ont toutes en commun l’utilisation de la retouche numérique et/ou de l’intelligence artificielle. Etranges, malicieuses, kitsch, parfois même dérangeantes, ses compositions photographiques questionnent autant les dérives de notre société sursaturée d’images que notre rapport et nos utilisations individuelles de la photographie. Inédite et spécialement produite pour l’exposition, la série New New York s’inscrit parfaitement dans cette perspective. Premier travail de Robin Lopvet généré uniquement à l’IA sans utiliser de retouche, il revisite l’histoire de la photographie dans un décor new yorkais du 20ème siècle, interrogeant la manière dont les nouvelles technologies peuvent troubler notre perception des images. « J’ai voulu pousser l’idée plus loin en allant jusqu’à tirer certaines images à l’aide de procédés anciens comme le tirage argentique, le collodion humide ou le polaroid », précise-t-il. Prolongeant la série, une vidéo d’animation image par image d’une heure est diffusée dans l’espace, réalisée en collaboration avec le musicien Sinclair et dont la bande son est elle aussi générée en IA.
Entre deux mondes : NYC en IA par Robin Lopvet
© Robin Lopvet
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