Festival MAP Toulouse : lumière sur l’édition 2019

17 avril 2019   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Festival MAP Toulouse : lumière sur l’édition 2019

Du 3 au 19 mai 2019 se tiendra le Festival Photo MAP, dans le centre de Toulouse. Un événement faisant dialoguer jeunes talents et grands noms de la photographie.

Organisé dans un lieu historique, au 24 rue Croix Baragnon, en plein cœur de Toulouse, le Festival Photo MAP lancera, du 3 au 19 mai 2019, sa 11e édition. Un événement construit sur les échanges entre les jeunes talents et les grands noms de la photographie, et la volonté d’offrir à tous un accès à la culture. « Multigénérationnelle, cette édition fait se rencontrer plusieurs époques et propose une diversité de regards posés sur le monde. Au cours du festival, vont se côtoyer les expositions d’artistes de différentes périodes et aux écritures photographiques diversifiées, reflétant ainsi tout l’état d’esprit de MAP », commentent Pierre Garrigues et Ulrich Lebeuf, respectivement président et directeur artistique du festival. Au programme, cette année, quinze expositions mettant en valeur différentes esthétiques : de la mode à la photographie de guerre, en passant par le collage.

Une programmation riche

Née en 1991, la photographe Marie Rouge, installée à Paris, se spécialise dans le reportage et le portrait, mettant en scène ses amis comme des inconnus croisés au détour des rues et des soirées. Elle présente au MAP ses créations singulières, chamboulant les codes du féminin et du masculin. Défenseuse du mouvement LGBTQ+, elle perçoit le 8e art comme « un acte politique de représentation et de réappropriation du corps dans une société qui pousse au dénigrement de soi », et dévoile à Toulouse une collection de portraits pop et pêchus.

Fasciné par la photographie analogique moderne, et la relation entre l’homme et la nature, le collectif In/Pulsion – un duo franco-péruvien – réalise des expérimentations poétiques. Dans le cadre du festival, le tandem présente ses Portraits d’Amazonie. Des réalisations originales, transformant l’image au profit d’une création organique. « Ces portraits représentent des habitants de la forêt amazonienne péruvienne, et semblent réveiller une présence intemporelle au-delà du simple regard, confie le collectif. À partir de formats différents de films, nous avons fusionné les négatifs, afin de créer une œuvre unique, qui utilise collage, couture, peinture et grattage. »

Le photojournaliste Stephen Dock a parcouru le monde pour réaliser ses reportages : Syrie, Irlande, Mali ou encore Liban. Dans La guerre n’est pas un fait divers, il interroge la place des médias dans la présentation des conflits. Ces tragédies sont-elles devenues des spectacles ? Doivent-elles nous divertir ? En se plongeant dans ses archives, le photographe met en parallèle sa propre vision des évènements, et celle – bien différente – choisie par les médias. Un projet passionnant séquencé en actes.

Une programmation riche, donnant à voir la complexité des sujets traités par le biais de la photographie. Des images les plus populaires – les clichés mode du légendaire Peter Knapp ou encore les sublimes expérimentations de Guillaume Zuili – aux plus novatrices.

© Marie Rouge / Festival MAP© Marie Rouge / Festival MAP

© Marie Rouge / Festival MAP

© Collectif In/Pulsion / Festival MAP© Collectif In/Pulsion / Festival MAP

© Collectif In/Pulsion / Festival MAP

© Stephen Dock / Festival MAP© Stephen Dock / Festival MAP

© Stephen Dock / Festival MAP

© Peter Knapp / Festival MAP© Peter Knapp

© Peter Knapp / Festival MAP

© Guillaume Zuili / Festival MAP

© Guillaume Zuili / Festival MAP

Image d’ouverture : © Stephen Dock / Festival MAP

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