Le dernier opus de Fisheye est disponible en kiosque et sur le store ! Intitulé « Apparence », ce numéro #59 délivre autant de séries à la poésie graphique que de récits à la profondeur de ton. En son sein, vous y retrouverez également quelques surprises pour les mois à venir…
« Pour cette livrée printanière, nous vous embarquons dans un voyage autour des apparences. Celles qui trompent, celles qui révèlent, celles qui déstabilisent. La vie en somme », écrit Benoit Baume, directeur de la publication Fisheye, dans l’édito de ce numéro. À l’aune de nos dix ans, qui seront célébrés dans les pages du numéro 60 à paraître en juillet, cet opus #59 prouve, une fois de plus s’il le faut, notre volonté de révéler des récits novateurs et hautement symboliques. Ainsi, ce mois-ci, notre cahier central se pare de plusieurs histoires tout autant émouvantes que déroutantes. En parallèle, nous vous dévoilons également les prochaines avancées pour Fisheye, telles que l’arrivée d’un nouveau site web, d’un média dédié à l’art immersif et bien d’autres nouvelles…
Avec What is the Value of Time if it Does not End?, Janick Entremont interroge notre rapport à la mort. En s’aventurant dans le business douteux de la cryogénisation, il révèle nos désirs grandissants d’éternité et de bénéfices… C’est d’ailleurs dans un contexte économique désastreux, lié à la crise de 2008, que l’Espagne a laissé pourrir dans ses paysages des milliers de bâtiments inachevés. Des habitations fantômes à l’abandon qu’a documenté Markel Redondo dans ses images aériennes. Prenons également de la hauteur en poésie avec Paul Cupido et Marc Donikian. Des œuvres à la douceur expansive, nous entraînant dans des rêveries mêlées d’enchantement. Très loin du conte de fées, Paola Paredes raconte en Équateur l’horreur des cliniques dédiées aux thérapies de conversion pour les personnes homosexuelles. Des lieux de tortures existant encore malgré les lois qui les interdisent. Dans un registre bien plus léger, enfin, Tobias Nicolai nous dévoile une tradition épicée. Avec un soin porté au graphisme et aux effets de couches, l’artiste s’est immiscé dans des rites de passage danois, consistant à asperger de cannelle les jeunes adultes célibataires à leurs 25 ans.
© Fisheye Magazine
Image d’ouverture © Giulio Ghirardi