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Dans son numéro #71, Fisheye fait la part belle à la photographie française. Au fil des pages se déploient des sujets qui donnent à voir les contours de cet écosystème, soulèvent ses spécificités et les interrogent.
« Faire un dossier sur la photographie française, c’est prendre le risque d’assimiler cela à une forme de souverainisme, pire, de nationalisme, commence Benoît Baume, fondateur du magazine, dans son édito. Pourtant, l’enquête que nous avons menée sur le sujet nous mène à l’opposé de cette vision confinée. La photographie en France porte en elle un universalisme qui l’empêche presque d’exister en tant que telle. L’ouverture des structures et des aides – publiques ou privées – du secteur amène à une hétérogénéité des propositions qui révèle la richesse du médium. » Disponible en kiosque à compter de ce jour et intitulé Horizon, Fisheye #71 s’intéresse ainsi à la pratique hexagonale du 8e art et se propose d’en faire un état des lieux. Au fil des pages, les différents articles multiplient les points de vue et présentent finalement un bel échantillon des nuances du sujet.
Des démarches disparates
Dans le prolongement de notre dossier, le cahier central donne à voir les œuvres de dix photographes d’origine française aux démarches disparates. Dans Bouche, Lucile Boiron déploie une esthétique crue où fragments de chair et de fluides se dévoilent dans des cadrages serrés. Margaux Roy, qui signe Calques, préfère une approche poudrée et délicate. Dans un autre genre, Charles Negre sublime les déchets des marchés parisiens. Grégoire Eloy s’intéresse à la fragilité des zones côtières mises à mal par les changements climatiques tandis qu’Aliocha Boi nous montre un pôle Nord qui se distingue des images qui peuplent les imaginaires. Letizia Le Fur poursuit son exploration du monde avec Les Métamorphoses. Comme son nom le suggère, Cowboys Créoles de Chloé Kerleroux donne à voir la réalité de cavaliers créoles vivant en Louisiane. Avec Forgotten in the Dark, Tom Kleinberg s’immisce quant à lui dans les scènes ballroom de Séoul et Paris. À travers Blue Screen of Death, Baptiste Rabichon soulève les conséquences des écrans dans notre quotidien par l’entremise de photogrammes. Enfin, Marion Ellena sonde sa mémoire et les mécanismes qui la régissent par le biais d’un travail plastique expérimental.
Retrouvez Fisheye #71 : Horizon dans les kiosques et sur notre boutique en ligne.