Focus #43 : Ashley Markle, son père, sa bataille

19 avril 2023   •  
Écrit par Ana Corderot

C’est l’heure du rendez-vous Focus de la semaine ! Aujourd’hui, lumière sur Ashley Markle. Avec Do you know how beautiful you are?, la photographe américaine a cherché à reconstruire des souvenirs avec son père qu’elle avait perdu de vue pendant dix ans. Un récit qui témoigne de la complexité de se (re)connecter avec les autres.

Vous le savez, au sein de la rédaction Fisheye, on aime autant les photos que leurs récits ! Alors nous avons lancé, il y a maintenant un an, un objet multimédia dont le 43e épisode sort aujourd’hui. Au cœur des Focus, les artistes se dévoilent et partagent avec nous quelques anecdotes. Succédant à 42 auteurs et autrices – dont vous trouverez la liste ci-dessous –, Ashley Markle a tenté de composer des souvenirs visuels n’ayant jamais existé avec son père.

« Nous ne nous sommes pas parlé·es pendant dix ans. Mes parents ont divorcé lorsque j’en avais quatre, et je le voyais tous les week-ends. Mais avec le temps, c’est devenu de moins en moins régulier, et nous avons un peu perdu contact. Après un long silence, on a essayé de renouer, mais nous n’avons jamais réussi à rester longtemps en lien, et ça nous rendait mal à l’aise », confie Ashley Markle. Puis le confinement est arrivé et, avec, l’occasion de renouer avec son père. Né d’un besoin de rétablir une complicité, Do you know how beautiful you are? a permis à l’artiste d’apprendre à véritablement le connaître, pour finalement mieux se connaître elle-même. « Lorsque j’ai commencé cette série – et je ne m’en doutais pas sur le moment – je crois que mon objectif était de lui montrer qui j’étais, de me sentir comprise par lui », explique-t-elle. Moments triviaux, instants d’allégresse enfantine, de jeu, de douceur… À mesure que les images de la série défilent, l’enfant intérieur d’Ashley Markle soigne sa blessure d’abandon et retrouve peu à peu son père, comme s’il n’était jamais vraiment parti.

Une expérience touchante à (re)découvrir dans Focus #43.

Ulrich Lebeuf, SMITH, Guillaume Herbaut, Sylvie HuguesGabriel DiaKamila K StanleyEsther Gabrielle KersleyJulien LombardiKarolina WojtasLuca MarianaccioAnaïs BoudotSari SoinnenLoïc LaforgeTeo Becher et Solal IsraelRhiannon AdamRomy AlizéeLuis CorzoLewis BushTim FrancoMatilde Søes Rasmussen, Elie Monférier, Carolina Arantes, Mathieu Farcy, Matthieu Gafsou, FLORE, Alex Turner, Martina Cirese, Ward Long, Vincent Ferrané, Christine Spengler, Marta Bogdanska, Patrick Wack, Tania Franco Klein, Lucie Hodiesne Darras, Cyril AbadKourtney Roy, Alain Keler, Emily Graham, Brandon Tauszik, Camille Gharbi, Corentin Fohlen, Pixy Liao 

Explorez
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d'images
© Jenny Bewer
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d’images
Dans son numéro #73, Fisheye sonde les représentations photographiques de l’amour à l’heure de la marchandisation de l’intime. À...
Il y a 10 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
RongRong & inri : « L'appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Personal Letters, Beijing 2000 No.1 © RongRong & inri
RongRong & inri : « L’appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Le couple d’artiste sino‑japonais RongRong & inri, fondateur du centre d’art photographique Three Shadows, ouvert en 2007 à Beijing...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Dans l’œil de Valentine de Villemeur : un réfrigérateur révélateur
© Valentine de Villemeur
Dans l’œil de Valentine de Villemeur : un réfrigérateur révélateur
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil de Valentine de Villemeur. La photographe a consigné le parcours de sa procréation...
01 septembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Yu Hsuan Chang : des femmes et des montagnes
G-Book © Yu Hsuan Chang
Yu Hsuan Chang : des femmes et des montagnes
Dans des collectes effrénées d’images, la photographe taïwanaise Yu Hsuan Chang transcrit autant la beauté de son pays que la puissance...
25 août 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Sandra Calligaro : à Visa pour l'image, les Afghanes sortent de l'ombre
Fahima (17 ans) révise dans le salon familial. Elle suit un cursus accessible en ligne sur son smartphone. Kaboul, Afghanistan, 24 janvier 2025. © Sandra Calligaro / item Lauréate 2024 du Prix Françoise Demulder
Sandra Calligaro : à Visa pour l’image, les Afghanes sortent de l’ombre
Pour la 37e édition du festival Visa pour l’Image à Perpignan qui se tient jusqu’au 14 septembre 2025, la photojournaliste Sandra...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d'images
© Jenny Bewer
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d’images
Dans son numéro #73, Fisheye sonde les représentations photographiques de l’amour à l’heure de la marchandisation de l’intime. À...
Il y a 10 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
Diverses espèces de requins, dont certaines sont menacées d'extinction, tandis que d'autres sont classées comme vulnérables, ont été ramenées à terre à l'aube par des pêcheurs commerciaux au port de Tanjung Luar, le lundi 9 juin 2025, à Lombok Est, en Indonésie. Tanjung Luar est l'un des plus grands marchés de requins en Indonésie et en Asie du Sud-Est, d'où les ailerons de requins sont exportés vers d'autres marchés asiatiques, principalement Hong Kong et la Chine, où les os sont utilisés dans des produits cosmétiques également vendus en Chine. La viande et la peau de requin sont consommées localement comme une importante source de protéines. Ces dernières années, face aux vives critiques suscitées par l'industrie non réglementée de la pêche au requin, le gouvernement indonésien a cherché à mettre en place des contrôles plus stricts sur la chasse commerciale des requins afin de trouver un équilibre entre les besoins des pêcheurs et la nécessité de protéger les populations de requins en déclin © Nicole Tung pour la Fondation Carmignac.
Nicole Tung, ultime lauréate du Prix Carmignac !
La lauréate de la 15e édition du Prix Carmignac vient d’être révélée : il s’agit de la photojournaliste Nicole Tung. Pendant neuf mois...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot
RongRong & inri : « L'appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Personal Letters, Beijing 2000 No.1 © RongRong & inri
RongRong & inri : « L’appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Le couple d’artiste sino‑japonais RongRong & inri, fondateur du centre d’art photographique Three Shadows, ouvert en 2007 à Beijing...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger