C’est l’heure du rendez-vous Focus ! Cette semaine, Anastasia Samoylova nous plonge, avec Landscape Sublime, dans des paysages emblématiques déconstruits.
Vous le savez, au sein de la rédaction Fisheye, on aime autant les photos que leurs récits ! Alors nous avons lancé, en mars 2022, un objet multimédia dont le 56e épisode sort aujourd’hui. Au cœur des Focus, les artistes se dévoilent et partagent avec nous quelques anecdotes. Succédant à 55 auteurs et autrices, Anastasia Samoylova réalise des sculptures éphémères à partir d’images libres de droits représentant des paysages bien connus. Des installations qu’elle photographie ensuite pour recomposer des panoramas abstraits.
« Il y a des endroits que je n’ai jamais visités, pourtant, je peux me les représenter grâce aux images que j’ai vues en ligne. C’est une sorte de va-et-vient entre le réel et la fantaisie qui se manifeste à travers ces constructions aussi vraies que théâtrales », explique l’artiste russe installée en Floride. Fascinée par le caractère intimidant des grands espaces et inspirée par divers courants artistiques – comme le cubisme ou le constructivisme – ou encore l’esthétique du sublime et l’architecture soviétique, elle compose des puzzles visuels à partir d’images du domaine public. « Je les imprime et les sculpte ensuite pour en faire des tableaux. Tout mon travail est en fait en trois dimensions », précise-t-elle. De ses œuvres émanent une ode à la nature, au voyage, mais aussi un clin d’œil à la technologie, qui nous permet de nous connecter au lointain, d’imaginer des lieux que l’on ne connait pas. Partant de faits d’hiver, ou des mots de recherches courants, Anastasia Samoylova interroge le réel et ses perceptions en fragmentant les plus beaux endroits de notre monde.
Un périple insolite à (re)découvrir dans Focus #56.