C’est l’heure du rendez-vous Focus ! Ce mois-ci, et en l’honneur de Signal, sa rétrospective, accueillie jusqu’au 30 juin 2024 au Palais de Tokyo, Mohamed Bourouissa revient sur l’un de ses premiers ensembles photographiques : Périphérique.
Vous le savez, au sein de la rédaction Fisheye, on aime autant les photos que leurs récits ! Alors nous avons lancé, en mars 2022, un objet multimédia dont le 72e épisode sort ce mercredi. Au cœur des Focus, les artistes se dévoilent et partagent avec nous quelques histoires. Succédant à 71 auteurices, Mohamed Bourouissa se replonge dans Périphérique, une manière créative d’incorporer une communauté dans l’histoire de l’art.
« J’ai commencé la série Périphérique quand j’étais aux Arts-Déco, un peu avant les émeutes de 2005. C’est comme s’il y avait un pressenti : il fallait faire quelque chose en banlieue parisienne », se souvient le photographe et plasticien. Inspiré par les tableaux qu’il observe au quotidien – leurs compositions, cadres et lignes de force – il fait le portrait d’une jeune génération et de leur perception de la notion de « république ». « Comment les gens la perçoivent dans des lieux comme Clichy-sous-Bois ? Qu’est-ce que veut dire être citoyen·ne dans un pays ? Qu’est-ce que c’est que d’être immigré·e ? Comment trouver sa place en tant qu’homme et femme, que jeune adulte en train d’essayer d’intégrer une société ? », poursuit-il. Un travail emblématique dialoguant aujourd’hui avec une œuvre globale, où les regards et les projections se croisent, se répondent, s’enrichissent, à l’image d’une « pensée vagabonde » que l’artiste défend.
Un ensemble photographique à (re)découvrir dans Focus #72.