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Focus #80 : Sofiya Loriashvili, la femme idéale est une love doll

27 août 2025   •  
Écrit par Lou Tsatsas
06:31
© Fisheye Magazine

C’est l’heure du rendez-vous Focus ! Alors que sa série Only You and Me se dévoilera prochainement sur les pages de Sub #4, Sofiya Loriashvili nous montre les coulisses de ses mises en scène empreintes d’une inquiétante étrangeté… 

Vous le savez, au sein de la rédaction Fisheye, on aime autant les images que leurs récits ! C’est pourquoi nous avons lancé, en 2022, un objet multimédia dont le 80e épisode sort aujourd’hui. Au cœur des Focus, les artistes se dévoilent et partagent avec nous quelques histoires. Succédant à 79 auteur·ices, Sofiya Loriashvili nous montre, dans une esthétique crue, aussi érotique que dérangeante, ses rencontres avec les dollers – ces hommes qui possèdent des love dolls. Une série de mises en scène fascinantes, dans laquelle les grains de peau se confondent, le silicone se superposant à l’épiderme humain. 

Une poupée vivante

« C’était compliqué [à réaliser] parce que les mecs étaient là tout le temps – tu shootes avec leur meuf, en quelque sorte. Ce sont, en plus, des objets précieux, très compliqués à manier : une love doll pèse 30 à 40 kilos de poids mort », confie la photographe d’origine ukrainienne. Si le physique des poupées diffère quelque peu, leurs proportions – tout comme leur silence – restent, elles, toujours « idéales ». Des forums, où elle explique en détail son projet, aux salons des dollers, l’artiste voit sa série évoluer. « Dans son livre Un Désir d’humain, Agnès Giard dit que la doll est une sorte de réceptacle vide, et qu’on y met ce qu’on a en soi, ce qu’on désire y mettre », explique celle qui a « toujours exercé des métiers liés à l’érotisme ». Au fil des visites, elle fait ainsi de Only You and Me une narration terriblement vraie, où se rencontrent empathie et cynisme, tendresse et horreur. Les corps n’y sont pas totalement véritables, les relations non plus. Tout, en fait, nous amène à nous interroger : « Ce que je voulais vraiment raconter, c’était le parallèle entre la femme et la poupée. Ça avait du sens par rapport à mon vécu, à mes jobs […]. On s’arrange toujours pour être une sorte de poupée, mais vivante », conclut-elle. 

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