Guidé par l’inconnu

04 décembre 2018   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Guidé par l’inconnu

Réalisée en 2015, la série Distance retrace le périple du photographe australien Nicholas Wilkins en Chine. Une errance poétique en terre inconnue.

Nicholas Wilkins vit et travaille à Melbourne. Il a commencé la pratique du 8e art à l’adolescence. Après avoir étudié l’art et le cinéma à l’université, il a débuté sa carrière de photographe. Féru de voyages, ce dernier s’est lancé, en 2015, dans un long road trip. « J’ai passé un mois à voyager en train et en bus d’un bout à l’autre de la Chine, de Shanghai jusqu’au début de la Route de la soie, explique l’artiste. J’ai également traversé le Japon et l’Europe, mais je n’ai gardé du périple que les photos de Chine ».

Pour Nicholas Wilkins, la photographie doit être un mélange d’impulsion et d’observation. Afin de shooter Distance, l’artiste s’est aventuré en orient sans avoir d’idée préconçue. « Le chemin que j’ai suivi a finalement été dicté par la météo », précise-t-il. La chaleur humide de Shanghai et les inondations du sud du pays l’ont conduit à voyager jusqu’à l’ouest, vers le désert. Une errance aveugle guidée par le hasard et l’intuition. C’est finalement en rentrant chez lui que le photographe imbrique les différents fragments de son récit en terre inconnue.

Un univers dépeuplé

Distance

se lit comme une série atmosphérique. Un conte métaphorique qui traite de ce sentiment d’aliénation face à un monde différent. « Je voulais transmettre cette sensation : être dans un territoire immense, divers et, dans un sens, incompréhensible, confie Nicholas Wilkins. La Chine est un pays très étrange et difficile à saisir, surtout lorsqu’on voyage seul, sans guide, ni ami, ni même l’avantage de la langue ». Le photographe évolue dans un univers dépeuplé, onirique. Si l’homme est absent des clichés, sa présence se devine à travers les différents éléments représentés. En sublimant le paysage chinois, Nicholas Wilkins compose une errance fascinante, dans laquelle la solitude se lit comme un besoin de communiquer, de se lier aux autres, dans un lieu étranger. Une promenade méditative en orient.

© Nicholas Wilkins

© Nicholas Wilkins

© Nicholas Wilkins

© Nicholas Wilkins

© Nicholas Wilkins

© Nicholas Wilkins

© Nicholas Wilkins

© Nicholas Wilkins

© Nicholas Wilkins

Explorez
Jonathan Bertin : l'impressionnisme au-delà des frontières
Silhouette urbaine, Séoul Impressionism © Jonathan Bertin
Jonathan Bertin : l’impressionnisme au-delà des frontières
Jusqu’au 20 décembre 2025, Jonathan Bertin présente, à la Galerie Porte B, un dialogue délicat entre sa Normandie natale et Séoul, ville...
20 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
16 expositions photographiques à découvrir en novembre 2025
Topside III, de la série L’île naufragée, 2022 © Richard Pak
16 expositions photographiques à découvrir en novembre 2025
Pour occuper les journées d'automne, la rédaction de Fisheye a sélectionné une série d'événements photographiques à découvrir à Paris et...
17 novembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Paris Photo 2025 : atteindre sa montagne intérieure avec Suwon Lee
© Suwon Lee, Pico Bolívar I, 2025 / Courtesy of Sorondo Projects
Paris Photo 2025 : atteindre sa montagne intérieure avec Suwon Lee
Présentée cette année par Sorondo Projects (Barcelone) à Paris Photo, la série The Sacred Mountain de Suwon Lee raconte une quête...
14 novembre 2025   •  
Écrit par Milena III
Les images de la semaine du 20 octobre 2025 : famille, cultures alternatives et lumière
© Sara Silks
Les images de la semaine du 20 octobre 2025 : famille, cultures alternatives et lumière
C’est l’heure du récap ! Dans les pages de Fisheye cette semaine, les photographes nous font voyager, aussi bien dans des lieux...
26 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
La Galerie Carole Lambert réenchante l'œuvre de Manuel Álvarez Bravo
Petit cheval de Quito © Archivo Manuel Álvarez Bravo
La Galerie Carole Lambert réenchante l’œuvre de Manuel Álvarez Bravo
Jusqu'au 18 décembre 2025, la Galerie Carole Lambert devient l’écueil des 40 tirages d’exception du photographe mexicain Manuel Álvarez...
21 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les secrets des météorites dévoilés par Emilia Martin
I saw a tree bearing stones in place of apples and pears © Emilia Martin
Les secrets des météorites dévoilés par Emilia Martin
Dans son livre I Saw a Tree Bearing Stones in the Place of Apples and Pears, publié chez Yogurt Editions, Emilia Martin s’intéresse au...
21 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Jonathan Bertin : l'impressionnisme au-delà des frontières
Silhouette urbaine, Séoul Impressionism © Jonathan Bertin
Jonathan Bertin : l’impressionnisme au-delà des frontières
Jusqu’au 20 décembre 2025, Jonathan Bertin présente, à la Galerie Porte B, un dialogue délicat entre sa Normandie natale et Séoul, ville...
20 novembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Rondônia (Comment je suis tombé amoureux d’une ligne), 2023 © Emilio Azevedo
Emilio Azevedo : En ligne de mire
Présentée dans le cadre du festival PhotoSaintGermain et au musée du Quai Branly, l'exposition Rondônia. Comment je suis tombé amoureux...
20 novembre 2025   •  
Écrit par Milena III