Justine Robineau et la météo de l’apaisement

12 mai 2023   •  
Écrit par Ana Corderot
Justine Robineau et la météo de l'apaisement

Ayant grandi dans un petit village au cœur des Cévennes, entre les montagnes et les « murmures » de la rivière, Justine Robineau vit et officie actuellement à Majorque, dans les Baléares. Là-bas, la photographe et directrice artistique s’imprègne de toute l’énergie naturelle et créative que peuvent lui procurer ses divagations sur l’île. Oscillant entre des commandes pour des marques de mode ou de produits, des reportages photos et des productions personnelles, l’ancienne diplômée des arts appliqués et de graphisme, considère le médium comme son espace privilégié d’expression et d’apprentissage. Ouverte à la découverte, aux autres et influencée par l’essence de l’instant présent, Justine Robineau n’hésite pas à aller à la rencontre de l’inattendu. « Si je devais choisir une de mes images, ce serait celle du Mont-Saint-Michel. Elle est issue d’une série réalisée en été 2021, lorsqu’avec mon ancien compagnon nous vivions dans un van sur les routes de France. C’est un lieu qui a marqué mon enfance. Ce matin-là, j’avais la sensation d’être privilégiée. Nous étions totalement seul·es dans ce décor incroyable. La lumière était parfaite. J’avais une idée précise de ce que je voulais faire, mais ce cliché fût totalement involontaire, le retardateur s’est déclenché trop tôt et j’ai éprouvé une émotion particulière en découvrant le rendu. » Chez l’artiste, le dialogue avec son environnement est un trésor qui ne se tarit pas, à tel point qu’en 2019, elle co-crée avec son ami photographe Michaël Diot, un studio créatif regroupant divers corps de métiers artistiques, qu’iels nomment Maison Papakunu. Road trip fleuri, pique-nique dans des casbahs en bord de mer, voilages de corps nus et de pavots… S’élance sous nos yeux attendris un défilé de caresses, d’odeurs musquées et de couleurs suaves. Comme une main tendue vers une myriade de bonheurs simples. « Il y a quelques années j’avais l’impression de fuir la couleur. J’ai perdu mon père lorsque j’avais onze ans. Suite à mon deuil, j’ai entamé le chemin de l’introspection, ce qui m’a grandement libérée de sacs encombrants. Depuis, je pense que j’ai chassé certains nuages gris, pour laisser une grande place au soleil, et aux couleurs que la nature nous offre », conclut-elle.

© Justine Robineau

© Justine Robineau

 

© Justine Robineau
© Justine Robineau

 

© Justine Robineau

 

© Justine Robineau© Justine Robineau

 

© Justine Robineau

 

© Justine Robineau© Justine Robineau

 

© Justine Robineau
© Justine Robineau

 

© Justine Robineau© Justine Robineau

© Justine Robineau

Explorez
7 séries photographiques qui offrent une nouvelle vie à des archives familiales
Marianne et Ebba, The Mothers I Might Have Had © Caroline Furneaux
7 séries photographiques qui offrent une nouvelle vie à des archives familiales
Parmi les photographes qui travaillent autour des archives, un certain nombre s’intéresse aux images qui pourraient figurer, si ce n’est...
25 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Abdulhamid Kircher : Sans re-pères
Rotting from Within © Abdulhamid Kircher
Abdulhamid Kircher : Sans re-pères
Dans son travail Rotting from Within, lauréat du grand prix Images Vevey, Abdulhamid Kircher livre un récit intime : tenter de briser un...
23 octobre 2025   •  
Écrit par Ana Corderot
Les coups de cœur #563 : Justin Phillips et Salomé Luce
© Justin Phillips
Les coups de cœur #563 : Justin Phillips et Salomé Luce
Justin Phillips et Salomé Luce, nos coups de cœur de la semaine, dessinent des images dans lesquelles les saisons défilent. Le premier...
20 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Rachel Seidu : être queer à Lille et à Lagos, une fierté émancipatrice
Peas in a Pod II, Emma et Maë, Lille, 2025. © Rachel Seidu
Rachel Seidu : être queer à Lille et à Lagos, une fierté émancipatrice
Dans le cadre du programme hors les murs de l’Institut pour la photographie de Lille, l’artiste nigériane Rachel Seidu expose Peas in a...
17 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
La sélection Instagram #530 : une étrange nuit d'octobre
© verknipts / Instagram
La sélection Instagram #530 : une étrange nuit d’octobre
Dans la brume, dans les ciels sombres, dans les forêts épaisses, les artistes de la sélection Instagram de la semaine célèbrent les...
À l'instant   •  
Écrit par Marie Baranger
Une danse entre la vie et la mort capturée par Oan Kim
Le coup de grâce lors d'une corrida à Madrid © Oan Kim/MYOP
Une danse entre la vie et la mort capturée par Oan Kim
À travers un noir et blanc contrasté, qui rappelle la chaleur sèche de l'Andalousie, Oan Kim, cofondateur de l'agence MYOP, montre...
27 octobre 2025   •  
Écrit par Milena III
5 coups de cœur qui utilisent le noir et blanc
© David Zheng
5 coups de cœur qui utilisent le noir et blanc
Tous les lundis, nous partageons les projets de deux photographes qui ont retenu notre attention dans nos coups de cœur. Cette semaine...
27 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 20 octobre 2025 : famille, cultures alternatives et lumière
© Sara Silks
Les images de la semaine du 20 octobre 2025 : famille, cultures alternatives et lumière
C’est l’heure du récap ! Dans les pages de Fisheye cette semaine, les photographes nous font voyager, aussi bien dans des lieux...
26 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger