Kyotographie : le Japon imagine un avenir alternatif

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Kyotographie : le Japon imagine un avenir alternatif
© Viviane Sassen
© Lucien Clergue
© Photographe anonyme
© Kikuji Kawada
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Au cœur du fascinant printemps japonais, se tiendra Kyotographie, festival international invitant les photographes du Japon et du monde entier à se réunir autour des thématiques qui animent l’actualité. Du 13 avril au 12 mai 2024, les élégants bâtiments de la ville traditionnelle de Kyoto accueilleront des talents internationaux·les.

En 2011, le tremblement de terre et le tsunami de Tohoku au Japon, furent un choc énorme pour la culture du pays. Ces événements ont déclenché une crise humanitaire majeure, mais aussi sur une réflexion collective profonde, poussant le Japon à se questionner sur ses liens avec le reste du monde. La géographie insulaire nippone constitue un vrai défi pour l’intégration et le dialogue avec d’autres cultures et visions. C’est de ces constats qu’est né le festival Kyotographie. Incluant des artistes et des cartes blanches internationaux·les, le festival est l’un des événements culturels japonais les plus ouverts sur le monde. La thématique de l’édition 2024 ? La source. « Elle est le commencement, l’initiateur, l’origine de toutes choses. C’est la création de la vie, un lieu où naît le conflit ou s’obtient la liberté ; c’est l’espace dans lequel quelque chose se trouve, naît ou se crée. » ,expliquent les fondateur·ices Lucille Reyboz et Yusuke Nakanishi, avant de poursuivre : « Quel que soit le moment de notre vie, nous nous trouvons à la croisée des chemins, oscillant entre le retour à l’origine première et le commencement de quelque chose de nouveau. C’est à partir de cet espace sacré que résonne la symphonie de la vie, de l’amour et de la douleur. En 2024, nous explorerons donc ce thème avec 13 expositions réparties sur 12 sites, à la recherche des opportunités qu’elles signalent pour un avenir alternatif. »

Un focus sur la situation des femmes en Iran

Cette 12e édition sera marquée par une contribution du journal Le Monde, qui à travers les travaux de deux de ses journalistes propose un focus sur la situation des femmes en Iran, après les soulèvements entraînés par le meurtre de Mahsa (Jina) Amini, âgée de 22 ans, le 13 septembre 2022. Ghazal Golshiri, née en 1981 à Téhéran, est journaliste au service international tandis que Marie Sumalla, née en 1980 à Perpignan, est rédactrice photo depuis 2011. Les deux reviennent sur le mouvement de libération des femmes iraniennes dans le volume You Don’t Die. The Story of Yet Another Iranian Uprising. Arrêtée par la police des mœurs pour une tenue jugée inappropriée, Mahsa Amini s’était rendue à Téhéran avec sa famille pour visiter la ville. Pendant sa détention, la jeune femme est tombée dans le coma, probablement à cause des coups qu’elle a reçus à la tête. La collection de photographies et de vidéos qui font partie de ce livre a été créée à l’origine pour la couverture du soulèvement de 2022 par Le Monde. Le livre a finalement été publié le 15 février 2023, à l’occasion de l’anniversaire des cinq mois du soulèvement. Les auteur·ices de ces images, pour la plupart tirées des médias sociaux, sont souvent des citoyen·nes iranien·nes qui ont demandé l’anonymat. Moment saillant de Kyotographie, la présentation de ce travail permet une réflexion sur le rôle du photojournalisme dans les luttes civiles et sur la soif d’avenirs meilleurs, dont les photographes sont les premier·ères témoin·es.

© Claudia Andujar
© Yassine Alaoui Ismaili
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