Photographe originaire de l’historique cité de Dehli en Inde, Nishanth Radhakrishnan s’est initié à la photographie sur le tard. Ce n’est pas le boitier de son père, généralement laissé au placard en dehors de vacances familiales, mais plutôt celui de son oncle qui a fait émerger son goût pour la photographie. « Pour lui, c’était plus qu’un passe-temps, c’était une passion. Il a décidé de se séparer de son cher argentique. Le hasard a voulu que je lui rende visite à Bangalore au moment même où il cherchait une nouvelle maison pour son vieux compagnon. J’étais alors loin de me douter que cette rencontre apparemment ordinaire marquerait le début de mon extraordinaire voyage dans le monde du 8e art », confie l’auteur. Guidé par sa curiosité, son univers oscille, de prime abord, entre deux mondes distincts : la photographie de mode « qui permet de jouer avec des éléments esthétiques et d’envisager des concepts futuristes » – et avec laquelle certaines de ses photos ont fait la couverture du Time, d’Esquire ou encore de Vogue – et la photographie documentaire qui « ancre dans la réalité vivante de la condition humaine ». Une dualité étonnante qui trouve finalement son point d’ancrage dans la volonté de Nishanth Radhakrishnan de raconter des histoires qui nous relient les un·es aux autres, qui évoquent un sentiment d’humanité partagée. « Je veux faire comprendre que chaque moment, aussi ordinaire qu’il puisse paraître, a son propre poids, sa propre histoire. Qu’il s’agisse d’un shooting de mode ou d’une scène de rue, mon objectif est de révéler la beauté, la complexité et la dignité inhérente au monde et aux personnes qui le composent », conclut l’artiste.













