Et si l’on tentait d’échapper au règne d’une netteté de l’image toujours plus poussée ? Notre sélection Instagram #411 s’intéresse aux artistes qui créent des espaces où le réel perd ses contours, échappe aux limites qu’on lui impose et rejoint l’onirique.
@nicolasfontas
Nicolas Fontas est un photographe autodidacte, installé à Bordeaux, dont les fragments visuels et leur grain particulièrement doux laissent une trace sensible. Comme pour beaucoup, ce sont ses erreurs initiales qui l’ont conduit, progressivement, à développer des techniques, afin de plonger ses images dans un superbe flou perpétuel.
@irenamenk
Designer et artiste originaire de São Paulo, Irena Menk a passé sa vie au bord de la mer et en a fait la meilleure expression de sa propre intériorité. Comme un miroir qui ondule et qui déforme, qui forme et qui fragmente, l’eau, dans son œuvre, se contemple dans toute sa familiarité et son étrangeté.
@heidroger
L’artiste suisse Roger Heid aime être « créatif », et déforme ses sujets pour en faire évoluer la dimension. D’une simple scène de vie, ses images deviennent de réelles représentations artistiques qui semblent prendre un sens plus profond. Au-delà des couleurs mise en avant, il ressort de ses photographies un sentiment de reflexion laissé à la libre interprétation de chacun·e.
@clara_cena_photographe
Dans l’œil de son objectif, Clara Céda transforme la banalité afin d’en faire une histoire poétique. Les silhouettes aux contours rendus difformes emplissent leur modèle d’une élégance déconcertante. L’artiste détériore la netteté de ses images pour nous obliger à aiguiser notre perception et développer nos autres sens. Un lyrisme et un certain romantisme se dégagent de ses clichés.
@capturewithrassim
Photographe amateur et réalisateur, Rassim emploie son art pour partager la beauté de ce qui effleure son regard. Pour lui, les belles choses se remarquent d’elles-mêmes : nul besoin d’en rajouter, car la beauté de ce qu’il capture suffit à entraîner les spectateurices dans son univers. Un monde qui semble flou comme pour en cacher la laideur, et ne retenir finalement que le positif et la majesté de l’esthétisme.