Le palmarès du Nikon Film Festival 2023 se dévoile ! 

22 avril 2023   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Le palmarès du Nikon Film Festival 2023 se dévoile ! 

Superstition négative ou porte-bonheur, le nombre treize, thématique de la 13e édition du Nikon Film Festival, a porté chance aux onze courts-métrages lauréats. Coup de projecteur sur ce palmarès 2023 !

Le 21 avril dernier, la prestigieuse salle du Grand Rex a accueilli la cérémonie de remise des prix du Nikon Film Festival. Pour cette 13e édition, 13 prix étaient à pourvoir, autour d’une thématique qui sonne comme une évidence : le nombre 13. Cette année, 2229 courts-métrages ont été réalisés – un record depuis la naissance du festival ! Véritable tremplin pour des réalisateurices en herbe, ce concours encourage la création et favorise l’émergence de nouveaux talents à travers une règle unique : imaginer et réaliser un court-métrage sous la forme de fiction, film d’animation ou documentaire, d’une durée de 2min20 sur un thème imposé. Présidé par le créateur de Kaamelott, Alexandre Astier, et composé entre autres de la photographe Maud Chalard et de l’acteur Pio Marmaï, le jury a récompensé neuf films sur une sélection de 50 finalistes. S’ajoutent à ces prix ceux du Public, de la Critique et de SensCritique.

Et c’est Tears come from above, réalisé par Margaux Fazio et Manon Stutz, qui rafle le Grand Prix du Jury ainsi que le Prix international. Le souffle coupé et le cœur battant, les deux réalisatrices nous emportent dans un court-métrage aussi poignant que percutant. Le protagoniste, un ancien déporté d’Auschwitz, livre avec une pugnacité sans pareille un passé douloureux. 2min20 d’une intensité folle où se succèdent des thématiques fortes rythmées autour d’un élément précis : le nombre 13. Une fiction bouleversante conçue d’une main de maître. 

Tears come from above © Margaux Fazio et Manon Stutz, Grand Prix du Jury et Prix international

De la comédie au film d’horreur

Fruits d’imagination débordante, les courts-métrages lauréats relatent de thèmes que tout oppose et affichent des formes très variées. En choisissant l’idée de superstition et porte-malheur du nombre 13, une partie des candidat·es se sont dirigé·es sur la création d’un thriller ou d’un film d’horreur. Parmi eux, le Prix du meilleur son, Étreinte, d’Axel Zeltser, halète les spectateurices autour d’un étrange sceau métallique situé au fond d’une ruelle sombre et inquiétante. Puis le Prix Senscritique, ECROMA TEIO, de Frédéric Uran et Kévin Poezevara, met en scène une enquête sur des meurtres rituels horrifiques. 

A contrario, l’émotion, un brin comique, se profile dans La Grinta, de Ilan Zerrouki, qui remporte le Prix du scénario pour son histoire attachante d’un entraineur dévoué d’une équipe de footballeuses. Bertrand Goncalves reçoit quant à lui le Prix d’interprétation masculine pour 13 euros. Un court métrage à l’humour grinçant qui présente un groupe d’amis tiraillé·es par leur rapport à l’argent. Puis, Fisheye applaudit Simon Noizat pour son Prix de la photographie avec Réincarnés, de Camille Charbeau et Hugo Brunswick. Une parodie drôle, touchante et esthétique du célèbre film Titanic.

Enfin, parmi tant d’autres réalisations, certains délivrent une impression poignante sur des thématiques plus qu’actuelles, notamment Imagine, réalisé en intégralité par Anna Apter sans aucune équipe technique. Prix de la mise en scène et Prix de la critique, ce film utilise avec brio l’intelligence artificielle tout en dénonçant ses limites. Les réseaux sociaux sont eux pointés du doigt dans le palpitant Prix du public intitulé 13 ans, réalisé par Sylvia Borel et Mathieu Seclet, tous deux pompiers de Paris. Les gagnant·es ont remporté des produits Nikon, des financements de projets cinématographiques ainsi qu’un accompagnement privilégié. 

Imagine © Anna Apter, Prix de la mise en scène et Prix de la critique

Étreinte © Axel Zeltser, Prix du meilleur son

La Grinta © Ilan Zerrouki, Prix du Scénario

Réincarnés © Simon Noizat, Prix de la photographie

Dommage © Alice Isaaz, Prix du meilleur montage

Dommage © Alice Isaaz, Prix du meilleur montage

Image d’ouverture : Dommage © Alice Isaaz, Prix du meilleur montage

Explorez
Les coups de cœur #568 : Bastien Bilheux et Thao-Ly
© Bastien Bilheux
Les coups de cœur #568 : Bastien Bilheux et Thao-Ly
Bastien Bilheux et Thao-Ly, nos coups de cœur de la semaine, vous plongent dans deux récits différents qui ont en commun un aspect...
08 décembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Dörte Eißfeldt, lauréate du prix Viviane Esders 2025
© Dörte Eißfeldt
Dörte Eißfeldt, lauréate du prix Viviane Esders 2025
Dörte Eißfeldt reçoit le prix Viviane Esders 2025 pour une œuvre qui repousse les frontières du médium, alliant rigueur conceptuelle et...
06 décembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Bellissima : la fabrique des apparences par Carla Rossi
© Carla Rossi
Bellissima : la fabrique des apparences par Carla Rossi
Dans son ouvrage Bellissima, publié par Art Paper Editions, Carla Rossi explore les désirs, les façades et les codes qui façonnent la...
03 décembre 2025   •  
Écrit par Cassandre Thomas
5 événements photo à découvrir ce week-end
Rikka, la petite Balinaise, Fernand Nathan, Paris, 1956 © Dominique Darbois, Françoise Denoyelle.
5 événements photo à découvrir ce week-end
Ça y est, le week-end est là. Si vous prévoyez une sortie culturelle, mais ne savez pas encore où aller, voici cinq événements...
29 novembre 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Cloud Dancer : 7 séries photo qui arborent la couleur Pantone 2026
© Damien Krisl
Cloud Dancer : 7 séries photo qui arborent la couleur Pantone 2026
Chaque mois de décembre, Pantone dévoile sa couleur pour l’année suivante. Pour 2026, il s’agira de « Cloud Dancer », à savoir une nuance...
À l'instant   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Extrême Hôtel : voyage dans l’œuvre intime et colorée de Raymond Depardon
Italie, Sicile, Taormine, 1981 © Raymond Depardon / Magnum Photos
Extrême Hôtel : voyage dans l’œuvre intime et colorée de Raymond Depardon
Après huit mois de travaux pour rénovation, le Pavillon populaire de Montpellier rouvre ses portes. À cette occasion, le musée...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Twist : les basculements du regard de Grade Solomon
© Grade Solomon
Twist : les basculements du regard de Grade Solomon
Grâce à l'impression risographie, Grade Solomon raconte les formes de vie et les états d’âme dans ce qu’ils ont de familier et de...
09 décembre 2025   •  
Écrit par Milena III
La sélection Instagram #536 : perceptions altérées
© Melchior Dias Santos / Instagram
La sélection Instagram #536 : perceptions altérées
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine s’amusent à déformer leurs images. Ils et elles jouent avec le flou, la...
09 décembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger