Le jury du Prix étudiant de la Photographie Industrielle 2024 a désigné ses lauréates. Au nombre de six, les gagnantes portent un regard singulier sur ce domaine tourné vers l’innovation et la technologie.
Comme son nom le suggère, la Société d’encouragement pour l’industrie nationale a pour mission de favoriser et promouvoir l’engagement de la France dans ce domaine. Si, à sa création, en 1801, l’intérêt était surtout de relever le défi britannique, les valeurs défendues ont subsisté et se retrouvent aujourd’hui dans un concours photo destiné aux étudiantes et aux étudiants. Les séries proposées gravitent ainsi autour des entreprises tournées vers le monde sportif et l’innovation, de même qu’autour de celles et ceux qui développent ces technologies. Le 19 juin dernier, un jury composé d’artistes et de personnes spécialisées dans le secteur de l’image s’est réuni à l’Hôtel de l’Industrie, au cœur de Paris, pour s’accorder sur six noms. Manon Egmann, Garance Mandelénat, Adèle Delbet, Noémie Rapale, Tara Ozem et Lou Respinger sont les lauréates de cette édition 2024.
Célébrer l’histoire et l’évolution du sport
Manon Egmann, le coup de cœur du jury, a puisé son inspiration dans les anciennes usines DMC de Mulhouse, ville dans laquelle elle suit un cursus articulé autour des métiers du multimédia et de l’Internet. Au cœur de ces locaux, la photographe a réalisé des images d’un mur d’escalade. Diplômée de l’ESCP Business School, Noémie Rapale compose des natures mortes et des paysages sans fioritures qui évoquent les sports qui la passionnent. Quatre étudiantes de Gobelins Paris font partie des lauréates. Garance Mandelénat, d’abord, propose des monochromes épurés explorant l’univers des sports nautiques. Adèle Delbet, ensuite, se distingue par une approche colorée. Privilégiant une esthétique abstraite et figurative, elle fait correspondre les visages aux lieux qu’elle immortalise. Enfin, Tara Ozem et Lou Respinger se sont associées pour retranscrire l’intensité d’une compétition de cyclisme sur piste. Ayant recours à des procédés anciens tels que le cyanotype, elles célèbrent par ce prisme l’histoire et l’évolution de la discipline.