© Marc Riboud.
L’espace d’exposition Le Plateau à Lyon nous prépare une exposition sur le travail de Marc Riboud, photographe s’inscrivant dans la lignée de Henri Cartier-Bresson, dont il deviendra d’ailleurs le protégé.
L’exposition, présentée à Lyon du 3 octobre 2014 au 21 février 2015, nous fera découvrir les premiers déclics du photographe, à savoir son travail de 1942 à 1960, années pendant lesquelles il a parcouru le monde. De la Yougoslavie à l’Alaska en passant par la Chine et bien sûr notre chère capitale française, il a crapahuté sur les chemins, rencontré des maoïstes, est passé des chaleurs torrides aux froids les plus extrêmes, toujours accompagné de son fidèle appareil photo.
À cette époque, il est libre. Pas de commande, il photographie comme bon lui semble, populations et paysages, formes et lumières, guidé seulement par son œil. Les grands sujets d’actualité le passionneront plus tard, dans les années 1960.
Marc Riboud est né en 1923 près de Lyon. Après avoir abandonné un travail dans une usine lyonnaise, il devient photographe au début des années 1950. À Paris, grâce aux relations de son frère, il fait la connaissance des grands Capa et Cartier-Bresson, et intègre l’agence Magnum en 1953. Son sésame : la photographie d’un peintre pendant le travail de restauration de la tour Eiffel. Zazou, le peintre funambule, sera aussi la première publication du photographe, dans Marie-Claire, mais surtout dans Life, le grand hebdomadaire américain.
En 1954, Capa l’envoie à Londres pour « voir les filles et apprendre l’anglais », Marc Riboud avouera qu’il n’y a pas appris l’anglais, pas fréquenté les filles, mais il en revient avec beaucoup de photos dans ses valises.
“Je pratique plus souvent la photographie comme un travail de solitaire, comme un métier de silence, avec de longues heures de marche, de flânerie et d’attente. J’aime aussi photographier les détails, les toutes petites choses de la vie ordinaire. Je ne suis ni philosophe ni sociologue, je regarde la surface des choses. Les Grecs disaient que l’âme se promène sur la peau ; ainsi, elle ne serait pas à l’intérieur de l’homme, comme le pensent les chrétiens.” (Marc Riboud.)
On remerciera son père de l’avoir choisi parmi ses frères et sœurs, quand, à peine adolescent, il lui donna son vieux Vest Pocket Kodak.
L’exposition nous présentera 160 œuvres du photographe lyonnais, des premiers essais à son périple autour du monde. La série photographiée en Alaska sera pour la première fois dévoilée au public.
“Marc Riboud, premiers déclics”, au Plateau, à Lyon, du 3 octobre 2014 au 21 février 2015.
C.L.