Découverte récente, coup de foudre artistique, ou même artiste phare… Dans chaque numéro, différents membres de l’équipe Fisheye prennent la parole et partagent leur obsession photographique du moment. Lumière aujourd’hui sur Josef Ball, choisi par Téo Di Gesualdo, directeur de production.
J’aime le mystère qui accompagne cette photo, on ne peut s’expliquer comment elle a été réalisée. Je la regarde et je m’interroge : où s’est placé l’auteur ? Est-ce que l’image a été transformée ? Le parapentiste a-t-il réellement volé au même moment ? Décrypter la photo devient une énigme dont la solution n’est pas une fin en soi. Parce que ce qui compte, c’est de contempler l’image et de laisser travailler son imagination. Tout ce que le photographe décide de ne pas montrer sublime ce qu’il met en lumière. Baladez-vous sur le compte Instagram de Josef Ball, vous trouverez un ensemble de jeu de lignes et de textures. Une manière de regarder la nature à travers un regard très graphique. Ses compositions aussi inspirées qu’inspirantes trouvent leur origine au contact de la montagne et de ce qui la compose. Chez lui, les cimes enneigées se transforment en sculptures singulières, les couches de minéraux en nappes étincelantes. D’un coup, on perçoit différemment des fragments de paysages familiers à tous les randonneurs. J’ai toujours ressenti le besoin d’être en contact avec la nature. J’aime flâner, respirer, toucher ce que l’on y trouve. J’aime m’y retrouver seul pour recréer un environnement paisible. Tout cela, je le retrouve dans les compositions de Josef Ball. Le tumulte. Le calme. Des images silencieuses qu’il brouille par un effet de bruit numérique. Une forme de cacophonie imperturbable.Cet article est à retrouver dans Fisheye #50, disponible ici.
© Joseph Ball