Oumayma B. Tanfous, photographe et réalisatrice tuniso-canadienne, découvre la photographie au début de son adolescence, dans les années 2000, grâce aux œuvres de Elliott Erwitt, Diane Arbus ou encore Paolo Roversi. Depuis, elle ne se refuse aucun terrain, ce qui l’amène parfois à mélanger les genres à sa convenance, de la mode au portrait en passant par le documentaire. « La photographie est une excuse pour combler ma curiosité », ajoute-t-elle. Et parmi les sujets qui ont retenu son attention, une sous-communauté de jeunes adolescent·es new-yorkais qu’elle trouvait, raconte-t-elle, « très fascinant·es, par leur manière de se vêtir, leur manière de vivre ensemble et de bâtir une agence de casting, du nom d’Akrav ». Pour les sublimer, la photographe leur a simplement demandé de venir le plus naturellement possible, sans maquillage et en apportant quelques tenues qu’iels chérissent. En se concentrant sur la peau, le toucher, les visages et la nature en fond, ses images révèlent des détails qui racontent l’histoire et l’individualité de ses sujets. Elles parviennent, ainsi, à capturer toute la vulnérabilité et l’imperfection humaines – toujours dans le plus grand des respects.
© Oumayma B. Tanfous