Enclavé dans le territoire de l’Afrique du Sud, le Royaume du Lesotho est riche de paysages spectaculaires. La plupart de ses habitants vivent dans des villages reculés, sans électricité. Thom Pierce, photographe britannique, s’y est rendu pour la première fois en 2015 dans le cadre de son projet The Price of Gold, sur les mineurs touchés par un cancer du poumon et qui ne sont pas dédommagés par leur employeur. Thom y a découvert les bergers et les cavaliers à qui il consacre sa série The Horsemen of Semonkong.
“Quand on voyage dans le pays, il est commun de voir ces cavaliers iconiques.“, a raconté l’artiste à Fisheye. Plusieurs chemins partent de Semonkong et relient les villages perdus à la ville principale. En empruntant ces routes à pied, le photographe souhaitait dévoiler la beauté des paysages et présenter les Lesothans et leurs animaux.
“Cette série célèbre l’immobilité et la tranquillité. Les photos sont réussies lorsque les sujets sont détendus et maîtres d’eux-mêmes et de leurs animaux.“, laissant place au silence à la contemplation. L’esthétique des images a été réfléchie en amont et la série a été réalisée en huit jours seulement.
Le photographe attendait que les gens passent sur les chemins montagneux, et son traducteur les approchait en leur expliquant clairement le projet. “La plupart d’entre eux étaient heureux de participer une fois qu’ils avaient compris ce que nous faisions.“
Thom aime à penser qu’il raconte des histoires sociales et culturelles en mêlant la photo d’art et la photo documentaire. Il se consacre actuellement à un long projet sur la religion, avec la même exigence esthétique que sur la série des cavaliers du Lesotho.
Propos recueillis par Hélène Rocco
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→ L’intégralité de la série
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