Maria Clara Macrì questionne les représentations de la féminité et Julien Hananel mixe voyage et minimalisme. Voici nos coups de cœur de la semaine.
Maria Clara Macrì
C’est durant son adolescence que Maria Clara Macrì a commencé à s’intéresser aux questions politiques et sociales. Son sujet favori ? La notion de genre. En 2012, elle quitte son Italie natale pour s’installer à Londres. Et c’est au sein de la capitale britannique qu’elle découvre réellement la photographie. Entre 2015 et 2017, elle revient en Italie, à Naples et amorce un projet de recherche autour de la représentation féminine. « J’ai commencé à repérer des femmes et à les photographier dans la rue. Avec elles, j’expérimentais les liens entre empathie, intimité et représentation ». Le projet est loin d’être terminé. En 2018, Maria Clara Macrì décide d’élargir son champ d’études et d’inclure des images représentant les environnements dans lesquels les femmes contemporaines vivent leur intimité et leur liberté personnelle : leurs chambres. S’en est suivie une série de voyage au sein de grandes villes telles que New York, Los Angeles, Londres ou encore Paris afin de rencontrer des femmes venant d’autres cultures.
© Maria Clara Macrì
Julien Hananel
« Né à Paris en 1978 d’un père argentin d’origine égyptienne et d’une mère française d’origine norvégienne, je suis fasciné par le voyage », confie Julien Hananel sur son site internet. C’est au sein de la salle de bain familiale transformée en laboratoire de fortune que le photographe fait ses premières armes. Et puis, l’arrivée du numérique a constitué un véritable déclic. « Plus de limitations à mon esprit créatif, je pouvais retravailler mes images pour en transfigurer la singularité. La photographie telle que je la pratique aujourd’hui consiste à la fois à traiter des sujets de commande et à créer mes propres clichés », précise-t-il. Ce dernier considère la photographie comme un long périple. « Un périple qui commence au coin de ma rue, et qui est sans fin ». Sa série Brut est d’ailleurs le résultat de ses pérégrinations dans une rue parisienne, devant un bord de mer ou à la montagne, avec pour point commun « le contraste dur et sans artifice de la lumière ».
© Julien Hananel
Image d’ouverture © Julien Hananel