Nos coups de cœur #274, Gabriele Puglisi et Cecilie Fang, capturent tous deux des territoires qui leur sont étrangers. Le premier photographie Paris tandis que la seconde immortalise la Chine.
Gabriele Puglisi
Gabriele Puglisi, alias Poetwho sur Instagram, a découvert le 8e art alors qu’il était au lycée. « Je m’intéressais déjà au médium, et j’ai rencontré, à cette époque, un photographe durant un projet. J’étais fasciné par sa manière d’enseigner et je lui ai proposé de l’aider dans son studio », se souvient-il. Aujourd’hui indépendant, il joue avec les esthétiques, capturant des scènes du quotidien, des émotions fugaces, préférant le monochrome – plus intemporel et poétique – à la couleur. La série Paris vaut bien une photo a vu le jour lors d’un voyage dans la capitale française. « Mon regard voulait raconter les détails de cette ville aux mille visages, du sacré de Notre-Dame – alors intacte – aux vices des ruelles, des boulevards aux bistrots », explique-t-il. Refusant de photographier les sites touristiques, le photographe livre une lettre d’amour à la métropole, se tournant vers ses habitants, son charme et ses nombreuses identités. « Celui qui ne tombe pas amoureux à Paris, ou de Paris, a un cœur aride », conclut-il.
© Gabriele Puglisi
Cecilie Fang
« Je préfère me définir comme une jeune fille avec un boîtier plutôt qu’une véritable photographe »
, déclare Cecilie Fang. La jeune artiste s’est tournée vers le médium pour documenter sa vie à Beijing, où elle passe régulièrement de longs mois. « Je suis d’origine danoise et chinoise. Si j’ai passé une grande partie de mon enfance au Danemark, j’ai vécu mes deux premières années en Chine, et j’y retourne à chaque vacance. J’ai acheté mon tout premier appareil photo pour immortaliser ces moments précieux passés là-bas », explique-t-elle. Influencé par l’esthétique mode, Cecilie Fang voit le 8e art comme un outil ludique, lui permettant de révéler sa créativité. « J’aime expérimenter, jouer avec l’image, surtout lorsque je shoote en argentique », précise-t-elle. Ses compositions légères et lumineuses entraînent le regardeur dans un univers intime, aussi poétique qu’amusant.
© Cecilie Fang
Image d’ouverture : © Cecilie Fang