Camille Reposeur documente un quotidien charismatique et Charlène Vanden Heede se ressasse de doux souvenirs. La nostalgie du temps qui passe lie les images de ces coups de cœur #295.
Camille Reposeur
« Je capte des moments de vie que personne ne remarque plus. La lumière me fascine particulièrement, elle est universelle, mais aussi unique et changeante. Les personnes âgées, et leurs visages exprimant à la fois la vie et la nostalgie d’un temps perdu me touchent particulièrement… Je collectionne des scènes vivantes pour ne rien oublier »
, raconte Camille Reposeur. Actuellement étudiante à Lille, la photographe de 22 ans se passionne pour la musique et le 8e art. Attirée par la beauté simple du quotidien, elle capture son environnement avec une spontanéité touchante. Qu’elle documente une ombre sur un visage, ou la foule enthousiaste d’un concert, elle veille à figer le temps qui passe, comme pour marquer sa mémoire au fer blanc. « Mes sources d’inspiration ? Vivian Maier, première claque qui a éveillé et approfondi cette envie de photographier sans s’arrêter. Le cinéaste Jonas Mekas et sa poésie du quotidien, et bien d’autres : Raymond Depardon, Robert Frank, Robin De Puy, Lise Escaut… », précise-t-elle. Une mosaïque élégante de souvenirs plaisants.
© Camille Reposeur
Charlène Vanden Heede
Installée à Bruxelles depuis dix ans, Charlène Vanden Heede a grandi dans la campagne wallonne. C’est à cet instant que naît un engagement pour l’écologie et une passion pour la photographie. « À onze ans, mon père m’a offert un petit Olympus. Il est vite devenu mon principal allié lors de mes balades champêtres. Il m’a permis d’inventer un monde imaginaire basé sur le réel », se remémore la photographe. Dans la série On se retrouve à la rivière?, Charlène Vanden Heede capture ses souvenirs d’enfance au bord d’un ruisseau. « Je souhaite photographier ces moments d’abandon face à la nature. Une intimité qui prend la forme d’une introspection », confie-t-elle. Pour ses clichés, l’artiste puise son inspiration dans le 7e art avec Le Fabuleux Destin d’Amélie Poulain de Jean-Pierre Jeunet ou encore les réalisations de Wes Anderson. Un projet à l’allure cinématographique où la poésie rencontre la nostalgie.
© Charlène Vanden Heede