Les coups de cœur #350

26 juillet 2021   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Les coups de cœur #350

À travers l’autoportrait pour l’une et la street photography pour l’autre, Giorgibel et Abbas M. Ahmed, nos coups de cœur #350, partagent leurs émotions et leurs passions les plus profondes.

Abbas M. Ahmed

Né en Iraq en 1993, le street photographe Abbas M. Ahmed s’est depuis installé à Londres, dont il ne cesse de capturer les rues. « Je crée des images pour projeter les histoires du quotidien que je capture au détour d’un chemin, et ce, que je me promène dans les coins les plus vibrants de la capitale ou dans ses espaces plus résidentiels », précise-t-il. Dès son plus jeune âge, l’auteur s’intéresse aux jeux d’ombre et de lumière, aux instants éphémères qui étonnent, et s’effacent trop vite. Une curiosité qui le pousse à trouver un moyen d’immortaliser ces souvenirs fugaces. « Lorsque l’épidémie s’est propagée, j’ai commencé à faire de plus longues balades. Et puis un jour, je suis sorti accompagné d’un vieux boîtier », se souvient-il. La vie nocturne, le mystère, l’abstraction, les volutes de fumées d’une cigarette, la pluie tombant sur le goudron… C’est le rythme de la vie citadine qui inspire Abbas M. Ahmed. « J’aime la street photography car il s’agit d’une forme d’art sans restriction. Elle permet d’exprimer aux autres ses propres émotions. C’est comme un langage parlé par tous – un adolescent d’un pays du tiers monde essayant de réfléchir à son avenir ou bien un président d’une nation surveillant une manifestation. Ce genre impacte le monde entier », ajoute l’auteur.

© Abbas M. Ahmed© Abbas M. Ahmed
© Abbas M. Ahmed© Abbas M. Ahmed

© Abbas M. Ahmed

© Abbas M. Ahmed© Abbas M. Ahmed

© Abbas M. Ahmed

Giorgibel

« Je trouve mon inspiration dans les choses simples de tous les jours. Je prête attention à ce que l’on considère d’ordinaire inutile ou futile. J’ai une préférence pour les objets défectueux, cassés, les amas, les enchevêtrements. Je suis persuadée qu’il existe une connexion entre ce qui nous attire et ce que nous sommes, et que s’identifier à certains éléments nous aide à nous connaître. Je suis fascinée par les contes de fées, qui représentent un certain archétype dans notre imaginaire collectif. J’aime la manière de penser des enfants, les couleurs pastel, les arbres, la taille des ombres au crépuscule, les films dramatiques, le surréalisme, la nostalgie associée au mois de septembre, Luigi Ghirri, les maisons des autres… Tout est inspiration »,

raconte Giorgia Bellotti, alias Giorgibel. Installée à Bologne, en Italie, la photographe autodidacte se met en scène pour accéder à ses émotions les plus profondes. Une thérapie visuelle initiée en 2017, à un moment pressant où il lui fallait se reconnecter à la nature. Et dans son territoire natal, Giorgibel construit un récit intuitif, introspectif, réunissant végétation, objets incongrus, jeux de lumière, de reflets, et autoportraits délicats. « Ces procédés m’aident à m’observer, à découvrir qui je suis, à me guérir », confie-t-elle. Une collection d’œuvres aussi intimes que libératrices.

© Giorgibel© Giorgibel
© Giorgibel© Giorgibel

© Giorgibel

© Giorgibel© Giorgibel

© Giorgibel

Image d’ouverture : © Giorgibel

Explorez
Les coups de cœur #518 : Cecilia Pignocchi et Emma Corbineau
© Cecilia Pignocchi. Tempo Bello
Les coups de cœur #518 : Cecilia Pignocchi et Emma Corbineau
Cecilia Pignocchi et Emma Corbineau, nos coups de cœur de la semaine, dévoilent un cabinet de curiosités constitué de souvenirs et de...
11 novembre 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
Approche 2024 ou l’art de mettre en scène
© Antoine De Winter Courtesy Hangar Gallery
Approche 2024 ou l’art de mettre en scène
Du 7 au 10 novembre 2024, le Salon Approche présente sa 8e édition. Au 40 rue de Richelieu, à Paris, quinze expositions personnelles...
07 novembre 2024   •  
Écrit par Lou Tsatsas
Paris Photo 2024 : Capitale en ébullition
© Claudia Andujar
Paris Photo 2024 : Capitale en ébullition
Rendez-vous incontournable de la scène photographique internationale, Paris Photo fait son retour au Grand Palais du 7 au 10 novembre....
07 novembre 2024   •  
Écrit par Cassandre Thomas
Nothing Artificial : la Fisheye Gallery au-delà de ses murs
© Delphine Diallo
Nothing Artificial : la Fisheye Gallery au-delà de ses murs
À l’occasion de Paris Photo, la galerie parisienne de Fisheye amorce son nouveau positionnement en présentant, du 6 au 10...
05 novembre 2024   •  
Écrit par Milena III
Nos derniers articles
Voir tous les articles
La nature infestée de Claudia Fuggetti
Metamorphosis © Claudia Fuggetti
La nature infestée de Claudia Fuggetti
Dans Metamorphosis, Claudia Fuggetti compose les interférences artificielles qui existent entre le monde humain et la nature. Sa...
13 novembre 2024   •  
Écrit par Marie Baranger
Sabatina Leccia et Clara Chichin : au cœur de la ville, un jardin à préserver
© Clara Chichin et Sabatina Leccia / Lucie Pastureau
Sabatina Leccia et Clara Chichin : au cœur de la ville, un jardin à préserver
Jusqu’au 25 janvier 2025, les œuvres de Sabatina Leccia et Clara Chichin se dévoilent sur les cimaises de la Galerie XII. Intitulée Le...
13 novembre 2024   •  
Écrit par Apolline Coëffet
My Book de Sofiya Loriashvili : fragments d’une jeunesse tourmentée
© Sofiya Loriashvili
My Book de Sofiya Loriashvili : fragments d’une jeunesse tourmentée
Dans le cadre de la publication d’un ouvrage sobrement intitulé My Book, Sofiya Loriashvili a lancé une campagne de financement...
13 novembre 2024   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Apiary : Robin Friend et la fête qui célébrait une tentative d'insurrection
© Robin Friend
Apiary : Robin Friend et la fête qui célébrait une tentative d’insurrection
Dans son second livre, Apiary, Robin Friend poursuit son exploration des étrangetés de la culture britannique. En photographiant les...
12 novembre 2024   •  
Écrit par Agathe Kalfas