Toutes deux passionnées par le médium photographique depuis l’enfance, Samantha Lomprez et Margot Gremillon – nos coups de cœur #352 – trouvent, dans la nature, les éléments nécessaires à leurs créations.
Samantha Lomprez
Étudiante à l’École de Recherche graphique – ESA Saint Luc de Bruxelles, Samantha Lomprez a découvert la photographie lorsqu’elle était au lycée. « Ma famille fait également partie du monde de l’art et de l’audiovisuel, mes grands-parents et arrière-grands-parents possédaient un magasin de photo, et mon père est directeur de la photographie. Tout ça m’a poussée à m’orienter dans cette voie, malgré ses difficultés », précise-t-elle. Inspirée par la poésie sociale de Katrin Koenning, la vision documentaire de Susan Meiselas, la perception vibrante de Paul Graham, ou encore les narrations fantastiques de Marie Queau, la jeune artiste construit des récits énigmatiques, où l’émotion prime sur le réel. « J’aime créer des choses chaotiques, irrégulières, et les faire apparaître lisses. J’utilise le flash, car il révèle des détails, des informations, des textures invisibles à l’œil nu – il souligne les couleurs, fait scintiller la lumière », ajoute-t-elle. Une approche qui la conduit depuis peu à photographier la nature, et les éléments organiques. Au cœur des paysages, Samantha Lomprez érige alors des fictions intemporelles, se déroulant dans un « environnement décontextualisé ».
© Samantha Lomprez
Margot Gremillon
« Quand j’étais petite, ma meilleure amie et moi nous amusions à réaliser des shootings photo improvisés, et même à tourner des courts-métrages que nous écrivions nous-mêmes. C’est ainsi que je me suis familiarisée avec le 8e art »
, se souvient Margot Gremillon. Aujourd’hui, la photographe de 21 ans poursuit son exploration du médium par l’écriture de « scénarios », et se met en scène dans des décors oniriques. Inspirée par la nature, et ses lueurs, l’artiste joue avec les corps, les flous artistiques, ou encore les ciels pour construire un monde à part – paisible et coloré. « J’aime les éléments présents en bord de mer, la lumière, l’atmosphère que l’on peut bien retranscrire en image. Les fins de journées sont les moments que je préfère pour faire des photos. C’est un cliché, mais le coucher de soleil m’inspire. Les visuels de cinéma me plaisent aussi beaucoup. J’adore mettre un film en pause et me dire qu’une scène pourrait faire une photographie superbe », confie-t-elle. Composés de fragments de ces préférences, ces clichés forment une collection aussi jolie que pétillante.
© Margot Gremillon
Image d’ouverture : © Margot Gremillon