De New York à Berlin, les coups de cœur de la semaine, Sven Jan De Vuyst et Farhad Babayev, nous font voyager dans l’effervescence de grandes villes. Tandis que l’un mêle ses pratiques argentique et numérique pour capturer la frénésie de ses voyages, l’autre immortalise des moments aléatoires dans le flux infini de la vie.
Sven Jan De Vuyst
À l’âge de 12 ans, Sven Jan De Vuyst se voit offrir par ses parents un cadeau changeant à jamais le cours de son existence : un appareil argentique. « L’excitation de transporter ce boîtier, de capturer le monde à travers son objectif, était une ivresse sans pareille. Chaque rouleau de pellicule était une promesse, un chef-d’œuvre potentiel qui attendait d’être dévoilé », se remémore l’artiste belge né en 1981. Les années passent, et le jeune photographe en herbe ne cesse de saisir son environnement et de s’investir davantage dans cette nouvelle passion. Il découvre par la suite le numérique sans jamais pour autant abandonner sa pratique analogique. « Je danse sans effort entre deux mondes, mêlant le charme tactile de la pellicule à la précision de l’ère numérique », indique-t-il. Fasciné par les grandes villes, Sven Jan de Vuyst s’applique à capturer la frénésie qui anime New York, son rythme, ses couleurs ou encore Paris… Lorsqu’il a besoin de calme, l’artiste immortalise, par exemple, la sensualité et l’atmosphère paisible de villages italiens. Pour sûr, il ne se laisse pas enfermer dans des cases. « Certaines personnes parleront de mes images comme de la photographie de rue, d’autres de documentaire… mais honnêtement, il s’agit simplement de saisir les passions de la vie », conclut le photographe exalté.
Farhad Babayev
Originaire de Bakou, en Azerbaïdjan Farhad Babayev découvre le médium il y a trois ans. Architecte de profession, il trouve à travers la photographie la créativité qui lui manquait cruellement dans son métier. Désormais installé dans la dynamique ville de Berlin, après avoir vécu plus de quinze ans à Dresden, l’artiste saisit des instantanés du quotidien. « Plutôt que de réaliser des projets spécifiques, je trouve la magie dans le hasard de la vie. Chaque image capture une “scène” non provoquée ou non créée, formant une collection de mes moments personnels qui, avec le temps, dévoilent des fils visuels et thématiques. Ces moments agissent comme des négatifs attendant d’être révélés et mélangés, telles des cartes à jouer », souligne Farhad Babayev. Sa devise ? « Photographier maintenant, réfléchir plus tard ». Ses clichés figent des personnes inconnues arpentant les rues de la capitale allemande et mettent en lumière une beauté instinctive et naturelle de la vie quotidienne.