Les dimensions oniriques de Brandy Eve Allen

20 octobre 2017   •  
Écrit par Anaïs Viand
Les dimensions oniriques de Brandy Eve Allen

Un pied dans la réalité, un autre dans le rêve, Brandy Eve Allen aime jouer avec les dimensions. Depuis 2010, elle réalise des autoportraits et des portraits de ses amis avec des pellicules périmées ou rares et constitue une très belle série intitulée Dreamscapes.

« Je suis une contradiction mais je veux dire tout ce que j’ai à dire »

. Ces mots découverts sur le site de Brandy résonnent encore. Ses images sont aussi étonnantes que le personnage, elles nous fascinent autant qu’elle nous intriguent. Son entrée dans le monde de la photo ? Elle l’explique ainsi : « je cherchais à être vue, à être entendue, je voulais montrer des facettes de ma personnalité sans voile ». Depuis, elle est en symbiose avec ses boîtiers – Nikon FE et F3. Curieuse et observatrice, il lui suffit d’ouvrir grand les yeux et de se laisser guider par les couleurs et les ambiances pour réaliser ces belles images. Elle s’inspire de la nature comme de l’humanité qui présente une « gamme complète d’émotions ».

Une expérience en dehors du corps

« La personne que je suis devant l’objectif et celle que je suis dans la réalité ne correspond pas toujours ». Elle ne révèle pas toutes les facettes de sa personnalité durant les shootings. « J’exprime les autres parties de moi-même en peignant, en cuisinant ou encore en écrivant », confie-t-elle. La photographie lui permet d’accéder à une dimension intime située à mi-chemin entre l’inconscient et le conscient. « Mes meilleurs souvenirs de shooting ? Ceux dont j’ai justement aucun souvenir ». Une muse, une belle lumière et un lieu inspirant suffisent à déconnecter la photographe de la réalité. Si elle suit son intuition quand elle photographie, elle nous confie aussi qu’ « il y quelque chose en [elle] qui prend le dessus ». L’univers de Brandy est fait de dualités et laisse au spectateur le soin d’interpréter ses clichés comme il l’entend, selon son intuition et sa sensibilité. Trop d’ambiguïtés ? Son univers vous dépasse ? Brandy nous invite à lâcher-prise car finalement, « nous n’avons pas besoin de tout comprendre ».

© Brandy Eve Allen

© Brandy Eve Allen

© Brandy Eve Allen

© Brandy Eve Allen

© Brandy Eve Allen© Brandy Eve Allen© Brandy Eve Allen

© Brandy Eve Allen
© Brandy Eve Allen
© Brandy Eve Allen

© Brandy Eve Allen

 

© Brandy Eve Allen

Explorez
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d'images
© Jenny Bewer
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d’images
Dans son numéro #73, Fisheye sonde les représentations photographiques de l’amour à l’heure de la marchandisation de l’intime. À...
05 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
RongRong & inri : « L'appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Personal Letters, Beijing 2000 No.1 © RongRong & inri
RongRong & inri : « L’appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Le couple d’artiste sino‑japonais RongRong & inri, fondateur du centre d’art photographique Three Shadows, ouvert en 2007 à Beijing...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Dans l’œil de Valentine de Villemeur : un réfrigérateur révélateur
© Valentine de Villemeur
Dans l’œil de Valentine de Villemeur : un réfrigérateur révélateur
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil de Valentine de Villemeur. La photographe a consigné le parcours de sa procréation...
01 septembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Yu Hsuan Chang : des femmes et des montagnes
G-Book © Yu Hsuan Chang
Yu Hsuan Chang : des femmes et des montagnes
Dans des collectes effrénées d’images, la photographe taïwanaise Yu Hsuan Chang transcrit autant la beauté de son pays que la puissance...
25 août 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les images de la semaine du 1er septembre 2025 : le pouvoir des images
© Julie Wintrebert, Crazy Beaches, 2024 / courtesy of the artist and festival Les Femmes et la mer
Les images de la semaine du 1er septembre 2025 : le pouvoir des images
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, pour la rentrée, les pages de Fisheye se mettent au rythme du photojournalisme, des expériences...
07 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Prix Viviane Esders : éclairer des trajectoires photographiques
© Bohdan Holomíček
Prix Viviane Esders : éclairer des trajectoires photographiques
Créé en 2022, le Prix Viviane Esders rend hommage à des carrières photographiques européennes souvent restées dans l’ombre. Pour sa...
06 septembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Sandra Calligaro : à Visa pour l'image, les Afghanes sortent de l'ombre
Fahima (17 ans) révise dans le salon familial. Elle suit un cursus accessible en ligne sur son smartphone. Kaboul, Afghanistan, 24 janvier 2025. © Sandra Calligaro / item Lauréate 2024 du Prix Françoise Demulder
Sandra Calligaro : à Visa pour l’image, les Afghanes sortent de l’ombre
Pour la 37e édition du festival Visa pour l’Image à Perpignan qui se tient jusqu’au 14 septembre 2025, la photojournaliste Sandra...
05 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d'images
© Jenny Bewer
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d’images
Dans son numéro #73, Fisheye sonde les représentations photographiques de l’amour à l’heure de la marchandisation de l’intime. À...
05 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger