Les mille et une nuances de Charlélie Marangé

18 novembre 2021   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les mille et une nuances de Charlélie Marangé

Le 24 novembre prochain, le photographe Charlélie Marangé animera, en partenariat avec BenQ, un workshop à l’école des Gobelins. L’occasion de revenir sur le travail d’un artiste qui aime jouer la mélodie des couleurs.

Dans tout juste une semaine, l’école de l’image des Gobelins accueillera un atelier autour des moniteurs de retouche professionnels. Charlélie Marangé, photographe BenQ, présentera alors ces écrans et en expliquera toute l’utilité. Car il faut dire que depuis un an maintenant, ce fervent adepte de la couleur ne peut plus s’en passer. « Mon travail sur la colorimétrie est désormais bien plus minutieux, bien plus proche de ce que je peux imaginer en amont. Finalement, c’est comme une mélodie précise et efficace que l’on garde en tête et que l’on sifflote à la moindre occasion », affirme-t-il. Une petite musique qui n’a de cesse de le suivre dans les projets qu’il orchestre. De fait, s’il évoque les œuvres de Yann Rabanier, de Cooper & Gorfer ou encore celles d’Omar Victor Diop, qu’il apprécie tout particulièrement, ses influences sont principalement musicales. « Ma façon d’aborder les nuances représente pour moi ce mélange de différentes cultures et horizons qui m’accompagnent au quotidien. »

C’est au studio Harcourt que Charlélie Marangé fait ses débuts dans le 8e art. Pendant trois ans, il y apprend à manipuler la lumière. Celle-ci apporte la profondeur si caractéristique des portraits en noir et blanc qui font la renommée de la maison parisienne. Aussi, lorsque le studio se décide à délaisser les retoucheurs argentiques pour s’aventurer dans le numérique, le jeune photographe suit le mouvement. Les équipements se transforment ainsi, de même que sa pratique. Il découvre alors les moniteurs destinés aux professionnels, mais surtout BenQ. Car avant d’acquérir un de leur écran, le SW270C de la gamme PhotoVue, le nom de la marque taïwanaise était loin de lui être inconnu. Il revenait souvent au gré des conversations qu’il entretenait avec ses amis qui ne lui en disaient que du bien. Et aujourd’hui, Charlélie Marangé est convaincu. Il recommande cet investissement à « tout bon photographe qui souhaite faire évoluer son travail dans le bon sens. »

© Charlélie Marangé

Jouer avec les nuances

Outre le portrait, c’est avant tout la « rencontre furtive » avec d’autres artistes qui inspire Charlélie Marangé. À travers ses séries, il cherche ainsi à mettre en valeur ce qui singularise ses sujets de la façon la plus réaliste possible. Attitude, regard, posture… Aussi l’auteur se concentre-t-il sur l’essentiel, sur ses modèles et non sur le décor, qu’il juge plus anecdotique. Ses compositions sont voulues épurées, graphiques et lumineuses afin d’en favoriser la lecture. « Je privilégie souvent des ambiances aux teintes douces, mais assez contrastées, avec une approche minimaliste pour que le personnage demeure au centre de l’image, indique-t-il. L’environnement pourrait exercer une influence qui finirait par brouiller le message. La couleur est le meilleur moyen de focaliser l’attention de celui ou celle qui regarde. »

Tout compte fait, c’est la raison pour laquelle Charlélie Marangé se plaît à jouer avec les nuances. Les divers filtres et fonds qui distinguent ses portraits lui viennent de l’aura qui émane de chaque individu qu’il photographie. Ils servent alors à mettre l’accent sur leur personnalité. La colorimétrie changeant du tout au tout à quelques points de réglages près, l’usage d’un écran lui devient, dès lors, indispensable. « Les moniteurs BenQ sont de très bonne qualité. La dalle est vraiment agréable, pas agressive à l’œil, et la casquette est pratique. Les menus sont intuitifs et très simples d’utilisation, homogènes, reproduisant fidèlement les couleurs. C’est une belle découverte ! », conclut-il finalement.

© Charlélie Marangé

© Charlélie Marangé© Charlélie Marangé

© Charlélie Marangé© Charlélie Marangé© Charlélie Marangé© Charlélie Marangé© Charlélie Marangé

© Charlélie Marangé

Explorez
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d'images
© Jenny Bewer
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d’images
Dans son numéro #73, Fisheye sonde les représentations photographiques de l’amour à l’heure de la marchandisation de l’intime. À...
05 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
RongRong & inri : « L'appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Personal Letters, Beijing 2000 No.1 © RongRong & inri
RongRong & inri : « L’appareil photo offre un regard objectif sur le sentiment amoureux »
Le couple d’artiste sino‑japonais RongRong & inri, fondateur du centre d’art photographique Three Shadows, ouvert en 2007 à Beijing...
04 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Dans l’œil de Valentine de Villemeur : un réfrigérateur révélateur
© Valentine de Villemeur
Dans l’œil de Valentine de Villemeur : un réfrigérateur révélateur
Cette semaine, nous vous plongeons dans l’œil de Valentine de Villemeur. La photographe a consigné le parcours de sa procréation...
01 septembre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Yu Hsuan Chang : des femmes et des montagnes
G-Book © Yu Hsuan Chang
Yu Hsuan Chang : des femmes et des montagnes
Dans des collectes effrénées d’images, la photographe taïwanaise Yu Hsuan Chang transcrit autant la beauté de son pays que la puissance...
25 août 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les images de la semaine du 1er septembre 2025 : le pouvoir des images
© Julie Wintrebert, Crazy Beaches, 2024 / courtesy of the artist and festival Les Femmes et la mer
Les images de la semaine du 1er septembre 2025 : le pouvoir des images
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, pour la rentrée, les pages de Fisheye se mettent au rythme du photojournalisme, des expériences...
Il y a 9 heures   •  
Écrit par Marie Baranger
Prix Viviane Esders : éclairer des trajectoires photographiques
© Bohdan Holomíček
Prix Viviane Esders : éclairer des trajectoires photographiques
Créé en 2022, le Prix Viviane Esders rend hommage à des carrières photographiques européennes souvent restées dans l’ombre. Pour sa...
06 septembre 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Sandra Calligaro : à Visa pour l'image, les Afghanes sortent de l'ombre
Fahima (17 ans) révise dans le salon familial. Elle suit un cursus accessible en ligne sur son smartphone. Kaboul, Afghanistan, 24 janvier 2025. © Sandra Calligaro / item Lauréate 2024 du Prix Françoise Demulder
Sandra Calligaro : à Visa pour l’image, les Afghanes sortent de l’ombre
Pour la 37e édition du festival Visa pour l’Image à Perpignan qui se tient jusqu’au 14 septembre 2025, la photojournaliste Sandra...
05 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d'images
© Jenny Bewer
Fisheye #73 : vivre d'Amour et d’images
Dans son numéro #73, Fisheye sonde les représentations photographiques de l’amour à l’heure de la marchandisation de l’intime. À...
05 septembre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger