Quelques changements à Arles… Nouveaux dirigeants, nouvelle ère, nouvelle identité visuelle. Adieu l’habituel animal coloré dessiné par Michel Bouvet, place à une photographie de Delphine Chanet, positionnée à l’envers. Une référence à une loi basique de l’optique, lorsque la photo retourne l’image.
Cette année Sam Stourdzé succède à François Hébel à la direction artistique des Rencontres (ce-dernier a dirigé les 14 précédentes éditions), tandis qu’Hubert Védrine sera le président de cette nouvelle édition. C’est la première fois que le festival se tiendra sans l’un de ses pères fondateurs, Lucien Clergue, décédé le 15 novembre 2014.
35 expositions, contre une cinquantaine l’année précédente.
Sam Stourdzé a abandonné l’idée d’une thématique et propose une sélection resserrée, autour de six grands axes avec 35 expositions. On y retrouve la cohabitation entre grosses pointures et jeunes talents. On retient notamment la séquence «Relecture» qui consacre deux rétrospectives à deux poids lourds de la photographie : Walker Evans et Stephen Shore. Le premier est le grand photographe américain et maître du portrait en noir et blanc. Le second, également américain, est considéré comme l’un des pionniers de la couleur. Ça sera la plus grande rétrospective qui ne lui ait jamais été consacrée en France, depuis celle organisée par le Jeu de Paume en 2005.
Au sein de la partie «Résonnances», dans la discipline «Architecture», on retrouve Olivier Cablat avec «Duck, une théorie de l’évolution». Le projet propose une étude généalogique du canard et de son évolution vers des formes mobiles et plus ou moins éloignées du concept d’origine. C’est également une réflexion sur le rapport entre une œuvre et les formes qu’elle peut emprunter, dont la forme reflète pleinement leur contenu fonctionnel ou commercial. Toujours dans la même catégorie, les Rencontres d’Arles présentent pour la première fois en France, «LAS VEGAS STUDIO», un essai théorique sur l’architecture de Robert Venturi et de Denise Scott Brown.
Pointures, jeunes talents et célébrités.
En «Musique», on assistera à la rencontre entre Matthieu Chedid – M – et Martin Parr, dans le cadre d’un projet nommé MMM. «Total Record», orchestré par Antoine de Baupré et Serge Vincendet, qui retracera la grande aventure des pochettes de disque. Côté «Cinéma», on retrouvera les célèbres clichés revisités de Sandro Miller, toujours avec John Malkovich comme modèle dans la série sobrement intitulée «Malkovich, Malkovich, Malkovich».
Dans la séquence sur le documentaire, «Les plateformes du visible», on verra Thierry Bouët et ses «Affaires privées», une série sur des vendeurs en ligne peu ordinaires. Au sein de la séquence «Etranges collectionneurs», on y retrouvera «Souvenirs du sphinx, comme une petite histoire de la photographie» de la collection Wouter Derruytter.
Changement à découvrir du côté de la Nuit de l’année, le jeudi 9 juillet. Au programme : promenade photographique à travers les coups de cœur du festival pour des artistes et des photographes. On donnera carte blanche à des institutions. Le public pourra également découvrir un tout nouvel espace, le site industriel des papeteries Etienne.
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Rendez-vous sur le site:
Festival des Rencontres d’Arles
– 6 juillet au 20 septembre.