Muse, veste militaire et boîtier jetable : le portrait Chinois de Lucie Hodiesne Darras

15 juillet 2021   •  
Écrit par Finley Cutts
Muse, veste militaire et boîtier jetable : le portrait Chinois de Lucie Hodiesne Darras

« Je cherche, à travers mes clichés, à mettre en avant ce qui se dégage d’une personne. Sublimer l’humain, et l’atmosphère qui l’entoure », racontait Lucie Hodiesne Darras à l’occasion de la sortie du Fisheye Photo Review en 2020. Diplômée des Gobelins, l’école de l’image, l’autrice française développe une approche profondément humaniste à travers son travail. Amorcée en 2018, sa série Lilou retrace le quotidien de son grand frère autiste, Antoine. Une œuvre engagée, honnête et pleine de sensibilité. Convaincue de la force du médium photographique, Lucie Hodiesne Darras véhicule des messages intimes qui bouleversent les préjugés. « Cela me permet d’apporter une autre perspective sur les sujets. On n’a pas l’habitude de voir l’autisme de cette manière. Un regard intime et artistique peut changer les esprits », précise-t-elle. Mais connaissez-vous réellement cette jeune photographe ? Découvrez les réponses de son portrait chinois !

Si tu étais…

Une de tes images ?

Ce portrait de Lilou. Il dévoile avec justesse la délicatesse d’un instant et l’intensité d’une émotion.

© Lucie Hodiesne Darras

Un genre photographique ?

L’intime, dans le sens où j’aime exprimer une certaine proximité avec mes sujets. Le fait de les dévoiler de cette manière me donne l’impression que le public s’ancre davantage dans l’histoire que je souhaite raconter.

© Lucie Hodiesne Darras

Un shooting rêvé ?

Une carte blanche pour le prochain album de Muse. Partir sur un délire visuel comme sur le clip « Knights of Cydonia » ou celui de « Panic Station » !

© Lucie Hodiesne Darras

Un artiste ?

Steven Spielberg ! J’ai grandi avec ses films et je me suis émerveillée devant Indiana Jones ou Jurassic Park ! À cause, ou grâce à lui, avant de vouloir être photographe, je voulais devenir paléontologue ou archéologue. Il a littéralement bercé mon enfance. On avait même des tee shirts E.T. !

© Lucie Hodiesne Darras

Quelqu’un avec qui réaliser un projet en duo ?

Diane Arbus, pour le regard qu’elle apporte sur des personnes que l’on a tendance à ne pas forcément voir. Je crois qu’inconsciemment, elle m’a énormément inspirée sur certains de mes sujets.

Un animal ?

Un chat ! Pour sa capacité à retomber sur ses pattes, son indépendance et aussi son affection et sa loyauté. Et comme le chat, on m’attire par la nourriture !

© Lucie Hodiesne Darras

Un morceau de musique ?

« Right back where we started from » de Maxine Nightingale. Je mets souvent cette musique le matin quand je souhaite avoir un bon mood pour la journée, elle a du mojo !

Un vêtement ?

Je serais certainement une veste militaire brodée. En ce moment, la mienne ne quitte jamais mes épaules.

© Lucie Hodiesne Darras

Un compte Instagram ?

Celui du photographe et skateur Ernest-August Tischenko. J’aime l’aspect très frontal de ses photos argentiques et la façon dont il dépeint une jeunesse qui essaie de trouver sa place dans notre monde actuel. Il a saisi également différents portraits des forces de l’ordre dans des manifestations que je trouve saisissants !

Une anecdote ?

Quand j’étais petite, je n’avais pas réellement saisi le sens d’appareil photo « jetable ». J’avais 8 ans, en classe de neige, et avant de partir, j’ai littéralement jeté mon appareil photo à la poubelle. Sans retirer la pellicule, en me disant que le labo allait sûrement recevoir à distance mes photos, un peu comme un sms. Je n’ai jamais vu les photos !

© Lucie Hodiesne Darras

Un paysage ?

Un beau ciel étoilé. Les étoiles et la lune me fascinent. Je pourrais passer des heures à contempler l’univers, et laisser mon esprit divaguer.

Un pays ?

La Finlande. Déjà parce que leur langue ressemble à celle des elfes dans le Seigneur des anneaux, mais avant tout parce que c’est le premier grand voyage que j’ai fait et ça m’a profondément marquée – les aurores boréales, les paysages blancs, et le village du père Noël qui m’y a fait croire une année de plus… Ils embauchent même des personnes de petite taille pour travailler comme lutins du Père Noël là bas !

© Lucie Hodiesne Darras

© Lucie Hodiesne Darras

Autoportrait © Lucie Hodiesne Darras

Explorez
Polaraki : une collection de polaroids d'Araki sort d'un appartement parisien
Sans titre, Araki Nobuyoshi 1990 -2024 © Nobuyoshi Araki © Musée Guimet, Paris, Nicolas Fussler
Polaraki : une collection de polaroids d’Araki sort d’un appartement parisien
Jusqu'au 12 janvier 2026, le musée des arts asiatiques - Guimet accueille une collection foisonnant de polaroids, issue de l’œuvre du...
06 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
© Anna Prudhomme
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
Julie Brochard et Anna Prudhomme, nos coups de cœur de la semaine, ont puisé l’inspiration dans la maison de leurs grands-parents. La...
06 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
© Nick Prideaux
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
Dans le cadre d’une résidence artistique à la Maison de la Chapelle, au cœur de la Provence, Nick Prideaux a imaginé Grace Land. À...
04 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Contenu sensible
Yushi Li : Boys, Boys, Boys
My Tinder boys © Yushi Li
Yushi Li : Boys, Boys, Boys
Sur Tinder, l'artiste chinoise Yushi Li, installée à Londres, sélectionne des amants qu'elle soumet à son regard féminin. Elle questionne...
02 octobre 2025   •  
Écrit par Thomas Andrei
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Polaraki : une collection de polaroids d'Araki sort d'un appartement parisien
Sans titre, Araki Nobuyoshi 1990 -2024 © Nobuyoshi Araki © Musée Guimet, Paris, Nicolas Fussler
Polaraki : une collection de polaroids d’Araki sort d’un appartement parisien
Jusqu'au 12 janvier 2026, le musée des arts asiatiques - Guimet accueille une collection foisonnant de polaroids, issue de l’œuvre du...
06 octobre 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
© Anna Prudhomme
Les coups de cœur #561 : Julie Brochard et Anna Prudhomme
Julie Brochard et Anna Prudhomme, nos coups de cœur de la semaine, ont puisé l’inspiration dans la maison de leurs grands-parents. La...
06 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les images de la semaine du 29 septembre 2025 : expositions et représentations
Speak the Wind, 2015-2020 © Hoda Afshar, Courtesy de l'artiste et de la Galerie Milani, Brisbane, Australie.
Les images de la semaine du 29 septembre 2025 : expositions et représentations
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye vous parlent de certaines des expositions du moment et de sujets qui...
05 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
© Nick Prideaux
Grace Land : Nick Prideaux transcrit son expérience de la perte
Dans le cadre d’une résidence artistique à la Maison de la Chapelle, au cœur de la Provence, Nick Prideaux a imaginé Grace Land. À...
04 octobre 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet