N°12

06 juillet 2015   •  
Écrit par Fisheye Magazine
N°12
N°12 est une exposition collective qui s’articule autour de l’univers personnel de sept photographes. Entre photographie plasticienne, intime et documentaire, chacune d’elles donnent à voir une pluralité des approches féminines dans la photographie émergente. Par Marie Moglia.

Elles sont sept: Virginie Plauchut, Sandra Fastré, Sophie Knittel, Bérangère Fromont, Anne De Gelas, Cécile Chagnaud, Charlotte Zobel, photographes et Charlotte Guy, éditrice. Ensemble, elles forment le collectif N°12. Le leitmotiv qui les a réunit ? Montrer la pluralité des approches féminines de la photographie émergente.

Anne-De-Gelas_image1AnneDeGelas_image2BerangäreFromont_image3BerangeraFromontIhanslucas_BDBerangereFromont_image 2CecileChagnaud_BDCecileChagnaud_image2CecileChagnaud_image3CharlotteZobel_BDCharlotteZobel_image2CharlotteZobel_image3SandraFastre_image2SandraFastre_image3SandraFastre-I-hanslucas_BDSophieKnittel_KarenDavidsenSophieKnittelIhanslucas_BDVirginiePlauchut_BD

Porté par Virginie Plauchut, l’origine du projet remonte à l’été 2014. Il aura donc fallu un an pour que la réflexion aboutisse: “J’avais envie de réunir des femmes photographes pour une exposition à Arles. De mélanger des univers et des expériences complètement différents.” Virginie imagine une collaboration solidaire, sans compétition entre les artistes. L’objectif: se serrer les coudes “parce qu’il est difficile d’exposer aujourd’hui”.

“Ce collectif apporte une force”

Sandra ajoute: “Exposer exige un budget qui peut vite s’avérer conséquent et le champ de visibilité des jeunes photographes est limité. Il y a beaucoup de monde pour peu d’élus.”

Et pour cause, ce sera la première exposition de Bérangère. La seconde, pour Cécile. “La photo nous rassemble, explique Virginie, malgré nos univers et nos expériences différentes.” La diversité des parcours, c’est ce qui fait la force de ce projet.

D’ailleurs Sophie, pour qui ce n’est pas la première exposition collective, nous confie: “Je dois avouer me sentir en sécurité dans ce cocon de bienveillance. Il apporte une force non négligeable. Il n’est pas que la somme des parties, il est exponentiel.”

“Ce n’est pas du tout un acte militant”

Pourquoi fallait-il que ce soit un collectif exclusivement féminin ? Virginie s’explique avec prudence: “Ce n’est pas du tout un acte militant, mais j’avais envie de donner plus de visibilité aux femmes.” Avant d’ajouter: “Depuis deux ans, Arles est pointé du doigt parce que la sélection officielle compte seulement 5% de femmes”. Toutes ne partagent pas l’opinion de Virginie. Mais si la composition exclusivement féminine du collectif n’est pas forcément anodine, Charlotte Guy, des éditions Charlotte Sometimes, partenaire du projet, souligne:

“Cette exposition est une réunion. Le nombre est plus fort et la photographie semble être une pratique assez solitaire. Il y avait un certain challenge dans cette création et une revendication.”

“Un équilibre”

Charlotte n’est pas photographe, mais collabore étroitement avec le collectif, puisque c’est elle qui édite le catalogue qui doit “rendre compte du travail de chacune. Il fallait trouver un équilibre…”

couv 12
Couverture du catalogue de l’exposition “N°12”, © Éditions Charlotte Sometimes

Il semble que le pari soit tenu. Rendez-vous à Arles, au 12 rue Frédéric Mistral pour découvrir le résultat !

Propos recueillis par Marie Moglia

Explorez
Les fragments heureux de Vanessa Stevens
© Vanessa Stevens
Les fragments heureux de Vanessa Stevens
Grâce à ses collages, Vanessa Stevens s’affranchit des récits pour explorer les formes et les matières. Une pratique contemplative qui...
Il y a 9 heures   •  
Écrit par Milena III
Ne manquez pas les appels à candidatures et concours du moment
© Flore Prebay
Ne manquez pas les appels à candidatures et concours du moment
L'été et la rentrée scolaire sont marqués par quelques appels à candidatures et concours photographiques singuliers. Ils encouragent la...
20 août 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les coups de cœur #555 : Théo Soler et et Stavri Georgiou
Crise d'angoisse © Théo Soler
Les coups de cœur #555 : Théo Soler et et Stavri Georgiou
Théo Soler et Stavri Georgiou, nos coups de cœur de la semaine, composent des récits visuels prenant leurs racines dans le 7e art. Le...
18 août 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Les images de la semaine du 11 août 2025 : contours flous
© Katarina Marković
Les images de la semaine du 11 août 2025 : contours flous
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye font la part belle au flou. Le manipulant de diverses manières, les...
17 août 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Les fragments heureux de Vanessa Stevens
© Vanessa Stevens
Les fragments heureux de Vanessa Stevens
Grâce à ses collages, Vanessa Stevens s’affranchit des récits pour explorer les formes et les matières. Une pratique contemplative qui...
Il y a 9 heures   •  
Écrit par Milena III
Marcin Kruk :(Des)armées
No Tears Left to Cry © Marcin Kruk
Marcin Kruk :(Des)armées
Marcin Kruk documente, à l'aide de son flash, les territoires marqués par l'absence ainsi que la vie dans les ruines des villes...
21 août 2025   •  
Écrit par Ana Corderot
Ne manquez pas les appels à candidatures et concours du moment
© Flore Prebay
Ne manquez pas les appels à candidatures et concours du moment
L'été et la rentrée scolaire sont marqués par quelques appels à candidatures et concours photographiques singuliers. Ils encouragent la...
20 août 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
La sélection Instagram #520 : à fleur de peau
© Neoklis Delegos / Instagram
La sélection Instagram #520 : à fleur de peau
Il est un sens dont on ne peut se passer : le toucher. La peau, point de contact entre soi et l’autre, devient un intermédiaire. Les...
19 août 2025   •  
Écrit par Lucie Donzelot