La Milan Image Art Fair (MIA) revient du 23 au 26 mars 2023 et la Fisheye Gallery sera au rendez-vous. Au programme de cette 12e édition ? Des rencontres inédites entre artistes et galeries internationales, des talks, des remises de prix et un focus sur la scène artistique iranienne.
La foire italienne de renom s’offre une 12e édition placée sous le signe du renouveau. Conçue par Fabio Castelli, la Milan Image Art Fair (MIA) s’est imposée comme la plus grande foire de photographie en Italie, réunissant chaque année un panel d’exposant·es italiens et internationaux de plus en plus nombreux et qualitatif. Si cette édition marque aussi pour Fabio Castelli sa dernière en tant que directeur, elle est belle est bien celle de l’affirmation d’un lien fort entre la ville de Milan et le 8e art. C’est notamment ce que suggère l’image choisie pour illustrer cette édition, empruntée à Davide Bramante, l’une des figures de la photographie italienne. L’œuvre en question s’intitule MIA MI – tirée de sa série des Città ideali –, et représente le Duomo, symbole phare de la ville, recouvert d’autres éléments soulignant le caractère multiculturel et éclectique de la métropole milanaise.
Pour la quatrième année consécutive, c’est le Superstudio Maxi de Milan qui accueillera l’évènement. Au total, ce sont plus de 100 exposant·es réuni·es, composés de 80 galeries à 30 % étrangères. On comptera parmi elles notre Fisheye Gallery, représentée par Salomé d’Ornano. Divisée en plusieurs sections – dont une centrale regroupant les galeries présentant des œuvres unies par un fil conducteur —, la foire nous proposera de s’évader à travers des récits singuliers. Il y aura donc Beyond Photography, une partie axée sur les galeries promouvant des artistes créant le dialogue entre la photographie et d’autres médiums, et Reportage Beyond Reportage présentant des galeries relayant des projets documentaires et narrativement insolites. Au-delà de cette mise en valeur pluridisciplinaire, cette nouvelle édition entend également soutenir la scène artistique iranienne en lui consacrant une partie spécifique intitulée Underskin. Stories from Iran.
À g. © Davide Bramante , à d. © Mate Bartha
Soutenir la lutte iranienne
Le point de départ d’Underskin. Stories from Iran ? Un moment crucial de l’histoire iranienne : celui de la mort de Mahsa Amini, jeune femme kurde iranienne décédée en septembre 2022 alors qu’elle était détenue par la police des mœurs. Créer une exposition forte afin de reconnaître le combat de cette population iranienne et son engagement sans faille est plus que jamais nécessaire. Cette nécessité, Fabio Castelli et la curatrice Rischa Paterlini l’ont bien cernée.
Et puisque les réalités iraniennes sont plurielles, cette partie présentera une sélection d’œuvres d’artistes aux univers et origines multiples. Photographes émergent·es ou confirmé·es, résidant·es en Iran ou à l’étranger et représenté·es par des galeries de différents continents, seront dévoilé·es. Vous pourrez découvrir, entre autres, Shadi Ghadirian, Tahmineh Monzavi, Gohar Dashti, Sepideh Salehi, Armin Armirian… En parallèle, une série d’évènements sera proposée pour approfondir la thématique abordée : master class avec des intervenant·es autour du rôle de l’art dans la situation de crise en Iran, enregistrements de podcasts… La promesse d’un weed-end milanais artistiquement engagé !
Retrouvez la programmation complète ici.
© Ali Mobasser
À g. © © Sepideh Salehi, à d. © Sarah Doraghi
© Anna Golubovskaja
À g. © Sarah Doraghi, à d. © Kincso Bede
© Anna Di Prospero
À g. © Emma Summerton, à d. © Agnese Garrone
Image d’ouverture © Anna Di Prospero