Olivier Jobard est le nouveau lauréat du Prix Marc Ladreit de Lacharrière

13 octobre 2022   •  
Écrit par Pablo Patarin
Olivier Jobard est le nouveau lauréat du Prix Marc Ladreit de Lacharrière

Le prix Marc Ladreit de Lacharrière organisé par l’Académie des beaux-arts a remis son prix de photographie 2022 à Olivier Jobard, dont le projet sur l’intégration d’une famille afghane exilée à la suite du retour du régime Taliban a su convaincre le jury.

Le prix Marc Ladreit de Lacharrière de l’Académie des beaux-arts, doté d’une récompense de 30 000 euros, organisait cette année sa 14e édition. Récompensant un·e photographe confirmé·e auteur·e d’un projet photographique original, le concours entend lui permettre la poursuite du projet dans un esprit d’entière liberté. Le 21 septembre, le jury s’est réuni au Palais de l’Institut de France, et c’est le projet du photoreporter Olivier Jobard, intitulé Souvenirs d’une vie envolée, ma famille afghane qui s’est distingué parmi 24 autres candidatures.  À ses côtés, les photographes William Daniels, Claude Iverné et Pierre de Vallombreuse ont été déclarés finalistes.

Membre de l’agence MYOP, le photographe français avait déjà suivi des exilés afghans, tchétchènes, irakiens ou de la région du Tigré par le passé. En 1999, il partait à la rencontre du Commandant Massoud, puis dans l’Ouest afghan sous le premier régime des Talibans. Il y a 12 ans, Olivier Jobard avait rencontré Ghorban,  un clandestin afghan âgé de 13 ans, dans une rue de Paris. Il avait alors entrepris de documenter son intégration française, des années durant. Pour composer cette série couronnée, Olivier Jobard a suivi la famille de Ghorban, débarquée en France en 2021 après le retour des Talibans, dans le but de rejoindre leur fils aîné. Grâce à la dotation, il entend désormais « retrouver les traces du passé [de cette famille] dans ce nouvel Afghanistan des Talibans. Cet album de souvenirs altérés sera confronté à ce qui peuple leur nouveau quotidien français ». Son projet devrait être exposé, à l’issue de deux années de travail, sous la forme d’une exposition au Pavillon Comtesse de Caen de l’Académie des beaux-arts – un travail au long cours soulignant les difficultés d’intégration et le déracinement.

© Olivier Jobard

Aziza (21 ans), Mehrab (19 ans), Sorhab (18 ans) et Sima (17 ans) sont accueillis dans un centre de vacances. Ils appellent quotidiennement leur mère Massouma restée seule en Afghanistan. Piriac-sur-Mer, septembre 2021. © Olivier Jobard / MYOP

© Olivier Jobard

Après 10 jours de quarantaine, ils sortent voir la mer pour la première fois de leur vie avec mes enfants. Piriac-sur-Mer, septembre 2021.
© Olivier Jobard / MYOP

© Olivier Jobard

Sima, la cadette a fait son entrée en classe FLE (Français Langue Etrangère). Lycée Les Etablières, La Roche-sur-Yon, mars 2022.
© Olivier Jobard / MYOP

Explorez
Les images de la semaine du 27.01.25 au 02.02.25 : Nouvel An lunaire et faits divers
Chambre 207 © Jean-Michel André
Les images de la semaine du 27.01.25 au 02.02.25 : Nouvel An lunaire et faits divers
C’est l’heure du récap ! Cette semaine, les pages de Fisheye évoquent le Nouvel An lunaire, qui a eu lieu ce mercredi 29 janvier. Dans le...
02 février 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
À la Galerie Magnum, Ernest Cole met en lumière les strates de l'apartheid
Ernest Cole House of Bondage © Ernest Cole/Magnum Photos. Shebeens and Bantu Beer. 1960s.
À la Galerie Magnum, Ernest Cole met en lumière les strates de l’apartheid
La Galerie Magnum, située dans une petite cour intimiste de la rue Léon à Paris, s’est transformée en un livre ouvert sur le travail du...
01 février 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
La Filature présente l'exposition Ce silence est bruissant de paroles
© Arno Brignon
La Filature présente l’exposition Ce silence est bruissant de paroles
Jusqu’au 25 mars, La Filature de Mulhouse présente l’exposition Ce silence est bruissant de paroles, un travail collectif qui réunit les...
31 janvier 2025   •  
Écrit par Costanza Spina
Pour sa première exposition, la Oana Ivan Gallery rend hommage à Peter Knapp
Paris, Ungaro, broderie Jakob Schläpfer, Stern, 1967 © Peter Knapp, Courtesy de l’artiste et de Oana Ivan Gallery
Pour sa première exposition, la Oana Ivan Gallery rend hommage à Peter Knapp
La Oana Ivan Gallery a ouvert ses portes avec Compte à rebours, 2024-1960, une rétrospective inaugurale consacrée à Peter Knapp. Jusqu’au...
30 janvier 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Beggar’s Honey : Jack Latham s’immisce dans le monde clandestin des fermes à clics
© Jack Latham
Beggar’s Honey : Jack Latham s’immisce dans le monde clandestin des fermes à clics
Depuis dix ans, Jack Latham mène des recherches sur la naissance des théories conspirationnistes et la manière dont ces récits sont...
04 février 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
La sélection Instagram #492 : battre le pavé
© Annissa Durar / Instagram
La sélection Instagram #492 : battre le pavé
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine s’emparent de la rue, l'arpentent, la figent, la saisissent. Détails chocs...
04 février 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Dans l'œil des photographes qui racontent leurs images aux chics allures
© Guillaume Blot
Dans l’œil des photographes qui racontent leurs images aux chics allures
Fisheye se plaît à faire parler les photographes, à les inciter à dévoiler les secrets qui se cachent derrière leurs images. La rédaction...
03 février 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Les coups de cœur #530 : Léna Mezlef et Diane Desclaux
© Diane Desclaux
Les coups de cœur #530 : Léna Mezlef et Diane Desclaux
Léna Mezlef et Diane Desclaux, nos coups de cœur de la semaine, nous emmènent en voyage. La première nous fait découvrir l’Amérique...
03 février 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet