Une nouvelle fois, Can Dagarslani illustre la fragilité humaine avec Serenity. À l’image apparaissent deux modèles identiques : sa marque de fabrique. Cette série est leur terrain de jeu, la cour de récréation de deux personnes âgées en short et chaussettes à rayures. Par ce parti pris profond sur un thème espiègle, Can fait souffler un vent léger sur la supposée sérénité des personnes âgées.
“Serenity se concentre sur la symétrie, l’asymétrie et le jeu qui se joue lorsque les corps se confondent.”, a t-il raconté à Fisheye. En s’amusant avec des gants ou une bouée gonflable, Adolfo et Gertrude crée des compositions esthétiques aux couleurs naturelles.
À l’heure où le calme est difficile à trouver, Can Dagarslani estime que la sérénité est éclipsée par les normes du monde moderne. Il a tenu à retranscrire la paisibilité qui viendrait en vieillissant. Le photographe rêvait, depuis toujours, d’un projet où faire poser des modèles âgés. Serenity dévoile deux personnages habillés et positionnés de la même manière, particulièrement sereins.
La formation d’architecte de l’artiste se ressent dans le choix du décor, l’école Bauhaus à Dessau. Blanc et minimaliste, le bâtiment contraste avec les bleu, rouge et jaunes vifs portés par les personnages. L’amour de l’artiste pour l’urbanisme et l’architecture saute aux yeux dans ces compositions bizarres et sarcastiques. Les relations humaines, la fragilité des frontières sociales, l’amour et l’identité sont des thèmes qu’il affectionne particulièrement.
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