Immense laboratoire d’expérimentation numérique et culturelle, Le Palais Augmenté fête sa troisième édition ! Situé aux avant-gardes de l’art immersif, le festival vous accueillera au Grand Palais Éphémère du 23 au 25 juin prochain.
Né de l’alliance entre la Rmn – Grand Palais et Fisheye, Le Palais Augmenté est en passe de devenir une institution, tant son succès s’est avéré au cours de ses premières éditions. Partagé entre parcours d’œuvres en réalité augmentée accessibles depuis smartphone, expériences interactives numériques dans des espaces appelés « labos », agora publique permettant à des acteurices de la création digitale de débattre sur des sujets de fond liés au présent et à l’avenir… Ce festival se présente comme un véritable état des lieux des innovations technologiques liées à la culture.
Le médium se (re)récouvrira cette année par le biais de la thématique du corps sous toutes ses incarnations, virtuelles, physiques, politiques ou sociales. Avec une question en filigrane : comment se mouvoir, se figer, se regarder soi-même et se donner à voir au monde ? Le Palais Augmenté fera ainsi se rencontrer la pensée d’autrices comme Simone de Beauvoir ou Donna Haraway avec les évolutions technologiques telles que la motion capture, la 3D temps réel, la vidéogrammétrie ou le body scan. Des artistes contemporain·es venu·es d’ici et d’ailleurs dévoileront leurs nouvelles créations monumentales, toutes issues de commandes originales produites spécialement pour l’occasion.
Créatures hybrides
Le temps de trois journées, le Grand Palais Éphémère se métamorphosera en théâtre ludique, accueillant des talents incontournables de l’art immersif. Parmi elleux figureront, entre autres, la jeune artiste Salomé Chatriot, dont vous pourrez admirer les sculptures physiques, qui laisseront s’échapper de curieuses bulles virtuelles. Son emploi des nouvelles technologies lui permet de façonner, de manière audacieuse, des identités numériques fluides et harmonieuses. Dans un autre genre, l’œuvre de Lu Yang, Electromagnetic Brainology – at the nexus of fire and water, se donnera à voir comme un ensemble de représentations fantasmatiques, discordantes et parfois morbides de soi et des corporéités. Avec leur smartphone, les visiteurices pourront déambuler dans l’espace et s’immerger entièrement au cœur des créations virtuelles. Une dizaine d’expériences innovantes et engageantes, proposées par des musées, des acteurices technologiques et des écoles d’art, viendront s’ajouter à ce panorama inédit. Soit autant de manières de faire se croiser les perceptions et les rapports au réel, et d’élargir nos horizons.
© Liu Bolin
© Salomé Chatriot
© Tobias Gremmler
Image d’ouverture : © Tobias Gremmler