Artiste accompli, Frédéric Blanc réalise Le Pari(s) Confiné, un ouvrage à paraître aux Éditions de Ouf, rassemblant photographie, dessin, poésie et design graphique. Un objet unique imaginé en plein confinement dont l’objectif est simple : soutenir les hôpitaux.
« Ce projet est né de la situation du pays, en pleine quarantaine. Parce que nous étions enfermés, parce qu’il se passait quelque chose de bouleversant, parce qu’on se retrouvait tous seuls et qu’on avait peur. Je me suis dit qu’il fallait que j’agisse, à mon échelle »,
explique Frédéric Blanc. Après une formation en école d’arts graphiques et en marketing communication, l’auteur jongle aujourd’hui entre son métier – communiquant pour de nombreuses marques – et ses projets créatifs. Dessinateur, poète, photographe et designer, il mélange ses savoir-faire pour créer des œuvres hybrides à la croisée des médiums.
Le Pari(s) Confiné se lit comme une réponse à un moment historique, anxiogène. Une bouffée d’air frais dans un monde masqué. « Durant la quarantaine, j’ai d’abord réalisé des affiches en reprenant des phrases de notre quotidien, en en publiant une par jour sur mes réseaux sociaux. Suite aux retours positifs de beaucoup de personnes, j’ai décidé d’en faire un livre, pour raconter l’histoire de cette période du point de vue d’un parisien », précise-t-il.
Une traversée de la quarantaine
Des affiches, amusantes et graphiques, puis d’autres, remerciant les employés des hôpitaux. Des escapades dans la capitale déserte, et nos premiers pas autorisés à l’extérieur, lors du déconfinement… Puis, 21 juin, la fête de la musique qui a fait oublier aux Parisiens l’épidémie. Son boîtier à la main, Frédéric Blanc a passé plusieurs heures à errer dans Paris, de la Tour Eiffel à Montmartre, du 10e arrondissement aux Invalides, à vélo comme dans les rames de métro à la recherche de personnages, de protagonistes de ce récit apocalyptique. En noir et blanc, sans artifice, il capture les rires, les regards anxieux, puis soulagés, des passants.
Véritable traversée de la quarantaine, Le Pari(s) Confiné s’impose également comme « une action créative qui aide à prendre conscience d’une situation, et la fait bouger ». « Mon choix s’est orienté vers l’hôpital Saint-Joseph, afin de soutenir les recherches sur la douleur orchestrée par son service des urgences », explique l’artiste. Financé par une campagne de crowdfunding, sur Kisskissbankbank, l’ouvrage s’accompagne d’un mécénat, à destination de l’institution. Chaque don entraînera une récolte exponentielle en fonction des achats des œuvres dérivées autour de l’ouvrage – carte postale, affiche, beau livre, tirage photo… Une belle initiative à partager !
Vous pouvez découvrir les différentes offres sur la campagne de crowdfunding. Participez jusqu’au 7 octobre !
Le Pari(s) Confiné © Frédéric Blanc