À l’occasion des Rencontres d’Arles 2025, Fisheye Magazine, en collaboration avec Pentax et Nation Photo, a lancé un concours de photographie argentique sur le thème du surréalisme. Trois lauréates ont été retenues. Trois écritures singulières qui déjouent le réel et l’ouvrent à d’autres possibles.
Elles sont trois, et elles exposeront ensemble à la Fisheye Gallery pendant tout l’été. Trois jeunes photographes qui, chacune à leur manière, ont traversé les limites du visible pour faire émerger une image intérieure, libre, intuitive. Lauréates du concours autour du surréalisme imaginé par Fisheye, Pentax et Nation Photo, Lucie Lejeune, Melina Barberi et Viridis remportent par ailleurs un appareil Pentax 17, un tirage professionnel signé Nation Photo, un abonnement de deux ans à Fisheye Magazine et un pack de films argentiques.
S’échapper du réel par l’argentique
Lucie Lejeune s’inscrit dans une photographie de la mémoire, habitée par la perte et l’absence. Avec une approche sensible et fragmentaire, elle travaille ce qui résiste à l’oubli, ce qui reste en creux, à la lisière du souvenir. Cette attention à l’invisible fait écho à la démarche de Melina Barberi, qui se tourne vers la science-fiction pour interroger la construction de mondes alternatifs. À travers une esthétique de la projection mentale, elle explore cet écart où rêve, perception et désir s’entrelacent. Une tension que l’on retrouve aussi dans le travail de Viridis qui développe une image flottante et atmosphérique née du croisement entre tirage argentique, photogramme et planche-contact. En mêlant procédés avec et sans appareil, elle façonne un espace dans lequel la matière, la lumière et la fiction se croisent dans une esthétique texturée et vaporeuse. Trois univers. Trois formes de surréalisme contemporain. Un même désir d’explorer ce que l’image argentique peut encore révéler d’étrange, d’émouvant ou d’énigmatique.