Photo Phnom Penh : le Cambodge se raconte en photographie

02 janvier 2024   •  
Écrit par Costanza Spina
Photo Phnom Penh : le Cambodge se raconte en photographie
© Kim Hak
© Kim Hak
© Hul Kahna
© Kim Hak

© Kim Hak
À lire aussi
40 ans après. Le Cambodge vu par cinq photographes
40 ans après. Le Cambodge vu par cinq photographes
À Mulhouse, La filature – Scène nationale accueille 40 ans après. La photographie au Cambodge aujourd’hui. Une exposition…
04 avril 2019   •  
Écrit par Anaïs Viand
Au micro de « Regardez voir » #86
Au micro de « Regardez voir » #86
Cette semaine, Brigitte Patient découvre deux expositions : 40 ans après. La photographie au Cambodge, à la Filature de Mulhouse, et…
20 mars 2019   •  
Écrit par Lou Tsatsas

Comme tous les ans, le festival Photo Phnom Penh, qui a lieu à l’Institut Français jusqu’au 7 février, crée des ponts entre artistes asiatiques et occidentaux·les, et favorise l’émergence d’une scène photographique cambodgienne, qui ne cesse de fleurir depuis la première édition en 2008. Cette année, Taïwan est à l’honneur avec une sélection de talents foisonnante, exposé·es aux côtés du cambodgien Kim Hak, avec sa série My Beloved.

Depuis 2008, la scène photographique cambodgienne n’a pas cessé de révéler de nouveaux talents, s’émancipant toujours plus du lourd héritage meurtrier du régime des Khmers rouges. Le festival Photo Phnom Pen se propose de mettre cette émergence en lumière, tout en bâtissant des ponts entre des artistes européen·nes et asiatiques. Au-delà d’une sélection d’auteur·ices cambodgien·nes présente, la scène taïwanaise s’impose comme la protagoniste de cette édition. Pays invité de cette édition, Taïwan (ROC) propose les regards de cinq de ses artistes contemporain·es. Une sélection de travaux bouleversants, qui ont en commun cette subtile ironie consistant à discerner la transcendance dans le banal, « l’intimité au milieu de l’aliénation, l’humour au milieu de l’absurde ». L’écriture photographique de Chang Chao Tang est emblématique de ce mouvement au langage bien à lui – fenêtre ouverte sur une Asie prise entre nostalgie et course effrénée vers l’avenir. Cette année, le festival met en lumière le travail de Kim Hak, qui a parcouru en tous sens son Cambodge bien-aimé et nous rappelle que le pays ne se résume pas aux temples d’Angkor et aux camps de la mort des Khmers rouges.

Une déclaration d’amour au territoire

C’est par le prisme du paysage et du voyage que le photographe a décidé de représenter son pays natal. Loin du cauchemar des Khmers rouges, en cherchant une voie libératrice face aux imaginaires meurtriers du régime, sa photographie est le résultat de ses périples, alors qu’il travaillait dans l’industrie du tourisme. Depuis 2012, l’auteur a capturé son pays, accompagné souvent par sa famille, en se déplaçant le long du Mékong, autour du lac Tonlé Sap et vers le sud jusqu’à la mer et les provinces côtières. Un travail documentaire ayant duré plus de dix ans, à l’issu duquel le photographe a mesuré l’ampleur des rapides changements apportés par l’action humaine sur les paysages. Son pays s’industrialise et s’urbanise. Ce carnet de voyage est un état des lieux de sa situation environnementale, mais aussi un témoignage de sa richesse naturelle, peu souvent abordée tant le passé politique, terriblement récent, prend le dessus sur un possible récit alternatif. Ainsi, My Beloved se lit comme une déclaration d’amour à son territoire, qu’il veut nous montrer sous un nouvel angle. Kim Hak le dit clairement : « Le Cambodge, c’est bien davantage que les clichés d’Angkor Wat et le champ de la mort des Khmers rouges. C’est ici que je suis né et que j’ai grandi. C’est la terre qui me donne la vie et elle est riche en art et en culture, de belles personnes ordinaires et d’une nature tellement riche ».

© Kim Hak
© Hul Kahna
Explorez
Les coups de cœur #528 : Mélodie Roulaud et LickieMcGuire
© LickieMcGuire
Les coups de cœur #528 : Mélodie Roulaud et LickieMcGuire
Mélodie Roulaud et LickieMcGuire, nos coups de cœur de la semaine, se livrent toutes deux à une pratique photographique ayant trait à...
20 janvier 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Blue Monday : 24 séries de photographies qui remontent le moral 
© Charlotte Robin
Blue Monday : 24 séries de photographies qui remontent le moral 
Depuis 2005, chaque troisième lundi de janvier est connu pour être le Blue Monday. Derrière ce surnom se cache une croyance, née d’une...
18 janvier 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Marilia Destot : dans le paysage sommeille la mémoire du temps qui passe
© Marilia Destot
Marilia Destot : dans le paysage sommeille la mémoire du temps qui passe
Dans Memoryscapes, Marilia Destot poursuit son travail de collages aux lignes épurées. À travers cette nouvelle série au long...
15 janvier 2025   •  
Écrit par Apolline Coëffet
Les coups de cœur #527 : Éloi Ficat et Vincent Binant
© Éloi Ficat
Les coups de cœur #527 : Éloi Ficat et Vincent Binant
Éloi Ficat et Vincent Binant, nos coups de cœur de la semaine, nous emmènent dans leur promenade lyrique à travers les paysages perdus et...
13 janvier 2025   •  
Écrit par Marie Baranger
Nos derniers articles
Voir tous les articles
Jean Ranobrac : des imaginaires queers iconiques
© Jean Ranobrac
Jean Ranobrac : des imaginaires queers iconiques
Jean Ranobrac est artiste et photographe. Magicien de la retouche, il est connu pour ses univers queers déjantés. Après avoir arpenté les...
Il y a 5 heures   •  
Écrit par Costanza Spina
Sony World Photography Awards : la photographie à la fleur de l'âge
© Thapelo Mahlangu, South Africa, Shortlist, Student Competition, Sony World Photography Awards 2025
Sony World Photography Awards : la photographie à la fleur de l’âge
Les Sony World Photography Awards annoncent les finalistes de ses deux compétitions célébrant les jeunes photographes à travers le monde...
21 janvier 2025   •  
Écrit par Fisheye Magazine
Balázs Turós et le quotidien de sa grand-mère atteinte de démence
© Balázs Turós
Balázs Turós et le quotidien de sa grand-mère atteinte de démence
Confronté à la maladie de sa grand-mère et à ses propres questionnements existentiels, le photographe hongrois Balázs Turós sonde l’âme...
21 janvier 2025   •  
Écrit par Agathe Kalfas
La sélection Instagram #490 : jardin secret
© Talya Brott / Instagram
La sélection Instagram #490 : jardin secret
Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine confectionnent un nid douillet. Sur leurs images se dévoilent un cocon familial...
21 janvier 2025   •  
Écrit par Marie Baranger