Qui sont les lauréates des bourses du festival Les femmes s’exposent ?

15 novembre 2023   •  
Écrit par Milena III
Qui sont les lauréates des bourses du festival Les femmes s'exposent ?
© Camille Brasselet, Le Départ / Courtesy of Les femmes s'exposent
© Isabelle Serro / Courtesy of Les femmes s’exposent
© Lucas Grenier, portrait de Camille Brasselet / Courtesy of Les femmes s’exposent

Début novembre 2023, le jury des Bourses d’aides à la création du festival photo Les femmes s’exposent a récompensé Camille Brasselet et Isabelle Serro. Une occasion de mettre en lumière l’œuvre et l’engagement photographique de ces deux artistes.

Pour sa sixième édition, Les femmes s’exposent entend perpétuer son objectif prioritaire : rendre accessible à tous·tes la création féminine, qui reste encore trop souvent dans l’ombre. L’évènement, gratuit et réalisé dans l’espace public, s’est tenu en septembre 2023 à Houlgate, en Normandie. En juin dernier, le festival avait révélé les noms des lauréates de ses deux prix, Natalya Saprunova et Kamila K Stanley. C’est à présent au tour des grandes gagnantes des Bourses d’aide à la création d’être dévoilées : Camille Brasselet et Isabelle Serro, deux artistes à la sensibilité à la fois artistique et documentaire.

Ces Bourses, décernées en partenariat avec le ministère de la Culture et la Drac Normandie, permettent à une artiste de réaliser une résidence à Houlgate (dotée de 6 000€ pour couvrir les honoraires et frais dont elle a besoin), et à une autre de faire une commande qui doit avoir pour thématique : Le climat dans tous ses états (dotée de 10 000€). Ces projets réalisés début 2024 seront exposés, ou projetés, lors de la prochaine édition du festival, c’est-à-dire à partir du week-end d’ouverture des 7, 8 et 9 juin prochain.

© Portrait d’Isabelle Serro / Courtesy of Les femmes s’exposent

De la Normandie au Panama

Camille Brasselet, elle-même d’origine normande, réalisera sa résidene à Houlgate. Elle a désiré porter un regard singulier sur cette ville maritime en remontant à l’origine étymologique de son nom, qui signifie « chemin creux » – et qui nomme également cette série. Le projet qu’elle mènera grâce à la bourse qui lui a été attribuée se fera sous la forme d’une autofiction photographique – avec tout ce que cela implique en terme de jeu entre le réel et la fiction – , faite de découvertes et d’errances à travers la ville, et qui laissera toute sa place à l’imaginaire.

Direction, ensuite l’Amérique latine : avec Odyssée d’un peuple autochtone / Panama, la photographe Isabelle Serro développera, avec l’aide de la seconde bourse attribuée par le jury du festival, une œuvre sur les conséquences du dérèglement climatique sur les communautés côtières de la région du Panama. Cette reporter à l’international, dont le travail suit depuis ses débuts une logique de témoigner, d’illustrer et de raconter des histoires de vie, documentera en particulier les désastres qui affectent l’île de Gardi Sugdub, menacée d’extinction.

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