En pleine nature, un miroir reflète le paysage dos au photographe. Dans sa série Open fields (en français, “Les champs”), Guillaume Amat offre une double interprétation de ses paysages. Sur quatre des images figure une silhouette sombre, sans visage, comme un leitmotiv. L’artiste français questionne la conquête de l’espace et notre perception en jouant avec un effet d’optique: à la fois devant et derrière l’objectif, l’homme est partout.
Réalisés à la chambre 4 x 5, les clichés explorent les limites du cadre photographique. Sur son site, le photographe explique qu’il a puisé son inspiration dans le mythe d’Orphée et Eurydice. Charmeur, Orphée tombe fou amoureux d’Eurydice qui meurt précipitamment. Il la porte jusqu’en enfer pour espérer la ramener à la vie: Hadès, le Dieu des Morts, accepte à condition qu’Orphée ne se retourne pas tant qu’Eurydice n’a pas atteint la lumière du soleil. Cette dernière le suit mais, alors qu’ils sont près du but, Orphée se retourne pour vérifier qu’elle est toujours derrière lui et la perd à jamais. La série de Guillaume fait écho à ce thème du regard vers différentes directions.
Le photographe, qui réside à Paris, travaille actuellement sur des projets de narration photographique, à chemin entre le documentaire et la poésie. Début juillet, il a collaboré à la projection des 10 ans de l’association Fétart dans le cadre des Rencontres d’Arles 2015.
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( via Colossal, Ignant et Gameblog )