Les artistes de notre sélection Instagram de la semaine explorent la matérialité de la photographie. Du papier aux émulsions, en passant par des textures analogiques ou numériques, ils et elles s’essayent à l’expérimentation, révélant ainsi des images tangibles, consistantes et souvent envoûtantes.
@sohambadola
Dans sa biographie Instagram, Soham Badola écrit qu’il « pratique l’étrangeté ». Entre camaïeu flouté, papier à grain et effet de peinture, l’artiste indien produit un panel expérimental de l’image. Ses photographies du quotidien ont une saveur visuelle délicate, presque magique, grâce à leur texture inédite.


@expoatheor
Luca Baioni n’hésite pas à montrer qu’il forme, déforme, reforme les visages, les corps, les paysages sur son ordinateur, laissant toujours apparaître dans le champ son espace de travail. L’artiste s’adonne à quelques altérations ou collages numériques pour réaliser des images singulières qui interrogent. Que voit-on ? Jusqu’où peut-on détruire pour mieux reconstruire ?


@my_faraway
Déchirant ses tirages et jouant avec différentes couches, Amy Marie Gladding compose des paysages imaginaires. Elle fusionne des images prises dans différents coins du monde à l’aide d’un appareil argentique, et propose une vision personnelle et colorée des montagnes majestueuses.


@_barth.vader_
Pour Laura Barth, l’émulsion de polaroid est une façon de créer des récits visuels et tangibles. Elle superpose, peint, colle et assemble des fragments, réalisant de véritables narrations. Dans chacune des vignettes se dévoile un monde alternatif : une sieste dans les fleurs, un baiser sur le front ou encore une promenade dans la forêt.


@newspaper.people
Lesley, qui tient le compte @newspaper.people, documente son quotidien tout en y insufflant quelques éléments de rêverie. Elle s’amuse avec les transparences qu’offre la double exposition, expérimente les déformations avec des objectifs spécifiques ou bien avec le mouvement pour créer des textures douces, granuleuses, proches de la peinture.

